Jean-Marc Paragot (dir), Chroniques du confinement. Du soi professionnel confiné au soi personnel continué, L’Harmattan, 2020.

Par décret publié au Journal officiel le 17 mars 2020, la France est confinée depuis le 16 mars. Cette situation va durer officiellement jusqu’au lundi 11 mai 00h. Dès le début, un groupe de professionnelles et de professionnels travaillant dans les métiers de l’humain décide de tisser un lien au-delà des confinements individuels. Chaque semaine un tome (de 1 à 8) sera édité sous une forme numérique à usage interne. Il regroupera les « chroniques confinées » écrites durant la semaine. La chronologie est hebdomadaire et chacun.e pourra faire correspondre cette période avec les événements particuliers survenus chaque semaine.

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Corine CAUVIN-RENAULT, Reconstruire l’hôpital. Concilier normes et relation de soin, Erès, 2020.

Préface de Florence GIUST-DESPRAIRIES

Analyser les mécanismes et les enjeux qui ont conduit aux impasses d’un régime normatif révélées par la tragique actualité sanitaire, mais aussi dégager de nouvelles voies pour reconstruire l’hôpital sans oublier que soigner, c’est d’abord de la présence, du soin humain et technique, des équipements, des lits, et pas seulement un processus optimisé.

 

Cet ouvrage est décisif pour comprendre l’impréparation dans laquelle s’est trouvé notre système hospitalier face à la pandémie due au coronavirus. Après l’effet de sidération provoqué par la crise sanitaire, comment reconstruire l’hôpital ?

Des réorganisations permanentes, à partir des années 1980, ont imposé un modèle en rupture avec les valeurs traditionnelles présidant aux activités soignantes. Devant l’explosion des demandes de santé et l’augmentation des coûts, les responsables politiques ont proposé réforme sur réforme sans parvenir à une régulation d’ensemble. Entre logiques défendues par les soignants et celles incarnées par les gestionnaires, la norme s’est imposée comme la figure d’une action neutre, légitime parce que scientifique, mesurable et modélisante. Elle s’est généralisée au détriment de l’attention aux situations concrètes provoquant ainsi des décrochages entre la vision centrale abstraite et celle du terrain.

A partir d’un véritable travail clinique mené dans la durée et dans l’épaisseur des fonctionnements hospitaliers, l’auteur dégage de nouvelles voies pour reconstruire l’hôpital en réconciliant les différentes logiques – médicale, soignante, gestionnaire – pour ne pas oublier que soigner, c’est d’abord de la présence, du soin humain et technique, des équipements, des lits, et pas seulement un processus optimisé.

 

Bérangère Kolly et Henri Louis Go, Maria Montessori et Célestin Freinet. Voix et voies pour notre école, ESF, 2020.

Pédagogues majeurs du XXe siècle, Maria Montessori, Elise et Célestin Freinet sont paradoxalement méconnus aujourd’hui. On parle beaucoup à leur place, on les oppose de façon souvent caricaturale, voire on les instrumente pour des raisons lucratives. Il est temps que l’on revienne aux sources pour retrouver la source de l’entreprise éducative. Qu’on se penche sur les œuvres fondatrices pour en saisir le sens et la portée. Qu’on les interroge à la lumière des défis que nous devons relever.

C’est ce que font admirablement Henri Louis Go et Bérengère Kolly dans cet ouvrage. Le premier est un fin connaisseur de Elise et Célestin Freinet, la seconde une spécialiste de Maria Montessori. Ils confrontent ici leurs travaux et leurs visions en un dialogue qui n’élude aucune des questions que le lecteur pourrait se poser.

Loin des lieux communs et des récupérations en tous genres, ils nous livrent un texte d’une extraordinaire richesse. Avec un souci permanent de la rigueur historique et intellectuelle mais sans jargon inutile, ils conjuguent ensemble, bien plus qu’ils n’opposent, les œuvres de ces grands pédagogues. Sans rien céder sur leurs désaccords mais sans jamais céder, non plus, à la polémique.

Ce livre aide à comprendre et suscite la réflexion. Il décourage toute caricature et invite à cheminer avec les auteurs pour saisir ce qui se joue dans toute entreprise éducative mais aussi les choix qui nous y sont offerts. Décidément, c’est une boussole indispensable pour naviguer par gros temps.

Samuel Boussion, Mathias Gardet, Martine Ruchat, L’internationale des républiques d’enfants (1939-1955), Anamosa, 2020.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des millions d’enfants, orphelins ou brutalement séparés de leurs parents, sont recueillis dans des camps ou villages d’enfants. Cette aide humanitaire se double d’une utopie pédagogique. Instituteurs, prêtres, pédagogues, médecins ou psychiatres fondent, dans l’urgence et le dénuement, des communautés largement inspirées de l’éducation nouvelle et de l’autogestion: des républiques d’enfants. De l’Italie à la Hongrie, en France comme en Allemagne, les enfants se muent en jeunes travailleurs, ils élisent gouvernements et tribunaux. Dans l’esprit internationaliste d’après-guerre, ces citoyens doivent contribuer au relèvement de l’Europe anéantie.
Les auteurs ont défriché les archives et tissent le récit vivant, incarné et parfois terrifiant de cet épisode méconnu. En quelques années, alors que le monde des adultes bascule dans la guerre froide, que les enfants grandissent, ce moment de foisonnement et d’expérimentation intenses tombe en effet dans l’oubli. Véritable point aveugle des années d’après-guerre, de l’histoire des pédagogies alternatives et des politiques humanitaires, il méritait d’être mis au jour.

Emission « Tribu » du 20 octobre 2020 à l’occasion de la parution de l’ouvrage Tenir parole. Responsabilités des métiers de la transmission, à la Radio Suisse Romande.

Vous pouvez l’écouter ici

Written on octobre 21st, 2020 , événements

 

Par Elodie Maurot,
un « portrait » est dessiné
à l’occasion de la parution
de Tenir Parole.
Responsabilités des métiers
de la transmission

Article paru dans le numéro 41829 du Journal La Croix, à consulter ici.

Written on octobre 20th, 2020 , événements

Les images,
qui sont insérées dans une page,
soit au début, soit au milieu,
soit à la fin, 
sont renouvelées en ce jour
du 18 octobre 2020.

En cette période,
le regard se porte sur l’horizon de la mer et du ciel,
pour ouvrir notre respiration.

Elles seront renouvelée une fois par année.

Vous les trouverez dans les pages suivantes :

Biographie – Thèmes – Ouvrages – Articles (1976-1979) – Productions complices – Conférences – Cours 
Archives sonores – Poésie – Romans – Essais – Musique – Contact

Pour consulter toutes les photos à la fois,
vous pouvez vous rendre sur cette page

Written on octobre 18th, 2020 , événements Tags: , , , ,

Mireille Cifali, Tenir parole. Responsabilités des métiers de la transmission, PUF, 2020.

Nous sommes des êtres de langage. Dans les métiers de la transmission, Mireille Cifali nous rappelle l’essentialité d’une parole fiable, afin que le dialogue annoncé ne soit pas un vain mot. Dialogue engagé entre les professionnels qui souhaitent collaborer, inclure. Dialogue rompu quand on en vient à exclure. Avec parfois un monologue. Un silence laissant seul. Un jugement qui enferme. Avec nous, Mireille Cifali aborde l’art de tenir parole. Elle évoque la toujours présente violence vécue qui, par les mots, se transforme. Elle nomme les attitudes et les paroles qui assurent une position d’autorité, et non plus de pouvoir. Ainsi, un regard tendre peut se construire jusque dans les rencontres difficiles, pour la dignité de chacun. Dès lors, face au discours de l’efficacité s’inscrit la responsabilité qualitative de nos gestes adressés. Face à un futur avec ses rêves de scientificité, sa technologie, s’avancent nos craintes et nos soins. Afin de sauvegarder l’expérience et le temps d’apprendre.

flyer

Jean-Christophe Contini : Education spécialisée : l’écriture de l’agir. La fabrique du quotidien, L’Harmattan, 2020.

Préface de Joseph Rouzel

Contrairement aux idées reçues, les professionnelles et professionnels de l’éducation spécialisée écrivent en réalité quotidiennement dans l’exercice de leur pratique professionnelle. Afin de garantir l’organisation, la continuité et la régulation de la vie institutionnelle, la profession fait usage de nombreux supports. A partir de l’étude minutieuse d’un de ces cahiers de bord, cet ouvrage propose un regard aiguisé au cœur de la fabrication du quotidien qui caractérise la pratique complexe de ce métier de l’humain hautement exigeant.

Et aussi

L’identité indicible. Le « savoir faire » en éducation spécialisée, Edition Schwabe, 2018.

À bas bruit et à l’ombre des nouvelles formes de vulnérabilité sociale, les professionnel(le)s de l’éducation spécialisée accompagnent au quotidien des sujets en grande souffrance, pour leur permettre en finalité de se réapproprier un rapport à la vie et aux autres plus apaisé, juste et responsable. Au regard de ce métier de l’humain et de son savoir-faire singulier, aujourd’hui encore méconnus, cet ouvrage propose de réfléchir à l’identité indicible d’un lien social contemporain marqué par l’angoisse inédite d’un univers infini et d’un monde sans limites. Quel est pourtant l’agir que continuent de mettre en œuvre les éducateurs spécialisés ? La transmission de la limite. Et des limites qui sont fondamentalement nécessaires pour bâtirhabiter et penser l’incertitude du monde.

Mireille Cifali, Ethique clinique en formation, in Pratiques d’orientation clinique en travail social, sous la direction de Sébastien Ponnou & Christophe Niewiadomski, L’Harmattan, 2020, p. 225-240.

Entre le soin et l’éducation : des métiers impossibles ? Souffrance psychique et créativité des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et du soin psychique, sous la direction de Bernard Pechberty, Philippe Robert et Philippe Chaussecourte, L’Harmattan, 2020.

Cet ouvrage interroge la souffrance psychique et la créativité des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et du soin travaillant dans des services et des institutions médico-sociales, dans le contexte français. Ces praticiens accompagnent des préadolescents et des adolescents présentant des diffi cultés scolaires et d’apprentissage, des troubles du comportement ou de la pensée ou des fonctionnements autistiques.

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Le Concert, sur un livret de Daniel Hameline « Les jardins dévastés » et une musique de Nicolas Hafner, avec l’ensemble vocal Ad Limina et le Quatuor ANNESCI

 

est désormais sur Youtube ici.
J’ai le vif plaisir de le partager avec vous.

 

 

Entretien avec Régis Guyon à propos de l’accompagnement, in « L’accompagnement. Nouvel horizon pour la formation », Diversité, n°197, janvier-avril 2020.

L’idée d’accompagner, de l’accompagnement, question émergente depuis quelques années, s’impose comme une référence dans les nouvelles formes à donner aux dispositifs de formation. Cette modalité, et l’ingénierie qu’elle nécessite, se singularise par l’attention particulière portée aux acteurs qui ne sont plus positionnés comme de simples réceptacles d’un discours ex cathedra, mais des acteurs actifs dans le cadre d’un dispositif déterminé avec eux et pour eux. Mais, comme pour tout objet émergeant, on pourra d’abord y voir de nouvelles perspectives en termes de formation, et toutes les raisons de plébisciter les dispositifs d’accompagnement. Il faudra seulement en évaluer les limites tout autant que les dérives possibles.

 

Vous trouverez son sommaire ici

Et l’entretien lui-même ici

Written on janvier 30th, 2020 , publications (mc) récentes Tags: , , ,

Conférence « S’engager pour accompagner », le 26 novembre à Bordeaux, invitée par la DAFPEN.

Vous pouvez trouver les deux vidéos de la conférence sur le site de Jean-François Ferbos, ici.

 

 

Written on janvier 13th, 2020 , événements Tags: , ,

Rédigé par Bruno Robbes,

 

vous pouvez lire le compte-rendu de ma conférence donnée à Paris le 23 novembre 2019,
organisée par la FNAREN et la Revue l’ERRE.
Il est paru sur le site des Cahiers pédagogiques.

Vous le trouverez ici.

 

 

Written on janvier 7th, 2020 , événements

A vous qui regarderez cette nouvelle,

il est encore temps de souhaiter
que cette
 année 2020

vous soit favorable
en toute chose que vous espérez,
entre plaisirs des yeux et du coeur.

Written on janvier 7th, 2020 , événements, Non classé

Conférence « L’approche clinique dans les métiers de la relation »,  le 23 novembre à Paris, à la Bourse du travail, 29 Bv du Temple, salle E. Henaff, 14h-16h30 , organisée par la revue l’ERRE et la FNAREN.

Le 23 novembre 2019 à Paris, la revue l’ERRE* et la FNAREN** organisent une rencontre avec Mireille Cifali, professeure d’université honoraire à l’Université de Genève, à l’occasion de la parution éditoriale de son œuvre (S’engager pour accompagner, Valeurs des métiers de la formation, PUF, 2018 ; Préserver un lien. Éthique des métiers de la relation, 2019).

Nous souhaitons mettre à l’honneur cette femme engagée dans la démarche clinique en éducation et à cette occasion, créer les conditions d’une rencontre entre professionnels des « métiers de la relation », pour reprendre le titre d’un ouvrage collectif Les Métiers de la relation malmenées. Répliques cliniques, sous la direction de Mireille Cifali et Thomas Périlleux, L’Harmattan, 2012. 

Nous vous invitons à cette rencontre tout autant que nous vous sollicitons à venir parler de l’approche clinique dans votre champ professionnel. Les différentes interventions nous permettront  de découvrir comment cette démarche est mise en œuvre dans d’autres métiers dans les conditions actuelles des gestions technique et financière.

Avec l’organisation de cet événement, nous avons l’ambition d’initier une rencontre, une discussion autour de l’idée que la démarche clinique est une force de l’accompagnement des enfants, des jeunes, des personnes en difficulté. Nous vous proposons de venir échanger sur les conditions de sa survie dans un contexte où les prescriptions institutionnelles tendent à la proscrire. Grâce à Mireille Cifali et comme elle, nous tenterons de mettre en valeur nos points forts.

Corinne Moy
,
pour la revue l’ERRE

*Revue des rééducateurs de l’Éducation nationale, enseignants spécialisés des aides relationnelles en RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) et en centres de prévention ou de soin.
** Fédération Nationale des Associations des Rééducateurs de l’Éducation nationale.

Affiche

 

Conférence « Quelle éthique pour les relations professionnelles ? », le 20 novembre, Metz, 19h, Site de Ban-Saint-Martin, 41 avenue de la Liberté 57050 Le Ban-Saint-Martin

Quand il s’agit d’accompagner, de guider, de prendre en charge, de donner assistance, d’accueillir professionnellement, nous avons la responsabilité de prendre soin de la relation qui nous lie à celles et ceux qui nous font face. « Prendre soin », c’est-à-dire accepter les sentiments éprouvés, éviter les dérives toujours probables, œuvrer en sorte que puisse advenir une rencontre qui transforme. De quelle manière nous y prendre ? Comment notre subjectivité y est-elle engagée ? Telles seront les questions abordées.

Le programme Forum IRTS de Lorraine

 

 

 Martine Lani-Bayle (dir.), Mettre l’expérience en mots. Les savoirs narratifs, Chronique sociale, 2019.

Depuis les années 1990, une démarche dite « clinique-dialogique » (Jean Piaget – Edgar Morin) est apparue et s’est développée en Sciences de l’éducation, notamment à l’université de Nantes.

Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l’expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle « savoirs narratifs », elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d’apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentés voire traumatiques.

Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu’interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu’au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine.

Cet ouvrage s’adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des « métiers de l’humain » (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie.

Flyer

Evénement

Recensions

Dans le premier numéro de La pensée d’Ailleurs,

Henri Louis Go fait la recension de deux de mes ouvrages, Freud pédagogue ? Psychanalyse et éducation (1982) et Le Lien éducatif : contre-jour psychanalytique (1994, 6ème tirage 2017).
Vous la trouverez aux pages 92-101.

Vous pouvez télécharger le numéro ici.

Written on octobre 24th, 2019 , événements Tags: , , , ,

La pensée d’Ailleurs

est une nouvelle revue en ligne dont le premier numéro est paru en octobre 2019.
Les rédacteurs sont :

Henri Louis GO, LISEC, équipe Normes & valeurs
Xavier RIONDET, LISEC, équipe Normes & valeurs
Bérengère KOLLY, LIS, associée à l’équipe Normes & Valeurs

Vous la trouverez sur le site de LISEC : http://www.lisec-recherche.eu/content/la-pensee-dailleurs-0

 

Written on octobre 24th, 2019 , écritures complices récentes, événements

Concernant la publication de l’ouvrage
Préserver un lien. Valeurs des métiers de la relation, PUF, 2019,

une recension de Elodie Maurot,
dans le Journal La Croix du 10 octobre 2019,
que vous trouverez ici.

Avec une autre, dans la Revue hospitalière de France du 1 septembre 2019,
que vous trouverez ici.

Written on octobre 21st, 2019 , événements Tags: , ,

Mireille Cifali, « Reconnaissance », « éthique », « formation des enseignants », dans Christine Delory (dir.), Vocabulaire des  histoires de vie et de la recherche biographique, Erès, 2019.

Sous la direction de Christine Delory, Vocabulaire des histoires de vie et de la recherche biographique, Erès, 2019.

 

Rédigé par des spécialistes du domaine, ce vocabulaire offre le premier bilan exhaustif des histoires de vie et de la recherche biographique qui constitue un courant encore jeune dans le paysage français des sciences humaines et sociales mais peut se prévaloir d’une tradition déjà ancienne dans les pays anglo-saxons et germaniques.

Dans une interface de l’individuel et du social, la recherche biographique vise à rendre compte de la relation singulière que l’individu, au fil de son expérience, entretient, par son activité biographique, avec le monde historique et social. À travers ces processus de genèse socio-individuelle, elle vise à comprendre les modes de constitution et les formes de l’expérience de l’individu en tant qu’être social singulier, dans leurs dimensions tout à la fois anthropologique et historique, psychique et sociale, politique et éducative. Ce vocabulaire rassemble notions, démarches, pratiques et travaux de la recherche biographique qui se déploient dans des domaines théoriques et cliniques variés.

La couverture
Sommaire

Concert, sur un livret de Daniel Hameline « Les jardins dévastés » et une musique de Nicolas Hafner, dimanche 20 octobre 2019, Eglise Saint-Pierre, à Gaillard, à 17h30.

Affiche

Recensions (suite au 17 octobre 2019)

Concernant la publication de l’ouvrage
S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation, PUF, 2018,

une nouvelle recension de Long Pham Quang
dans la Revue internationale d’éducation de Sèvres, n° 80, 2019,
que vous trouverez ici

Written on octobre 17th, 2019 , événements Tags: , ,

Mireille Cifali, « Le sentiment au risque de l’émotion », in Mireille Cifali, Florence Giust-Desprairies, Thomas Périlleux (dir.), Accueil des affects et des émotions en formation et recherche. Approches cliniques, L’HarmattanColl. Clinique et changement social2019, p. 105-124.

Voir page « Articles 2011-2019« 

Mireille Cifali, Florence Giust-Desprairies, Thomas Périlleux (dir.), Accueil des affects et des émotions en formation et recherche. Approches cliniques, L’Harmattan, 2019, Coll. Clinique et changement social

L’enseignement, l’apprentissage, l’accompagnement sont encore majoritairement une rencontre en présence des corps, avec des émotions de plaisir, d’enthousiasme, d’amour, d’admiration ou d’angoisse, de terreur, de peur, de dégoût, etc. À rebours de l’imaginaire d’une maîtrise de l’humain et de ses passions, les auteurs s’accordent sur l’importance de reconnaître la puissance des émotions et des sentiments, au coeur de la relation aux autres, hors de tout formatage pré-établi. Ils reviennent sur le clivage opéré entre affectif et cognitif, sentiment et pensée pour préserver le nécessaire « travail dans l’intériorité » que leur nouage exige.

Mireille Cifali est professeur honoraire de l’Université de Genève, Florence Giust-Desprairies est professeur émérite à l’Université Paris 7 Denis-Diderot et Thomas Périlleux, professeur à l’Université catholique de Louvain. Ont également participé à cet ouvrage : Sophie Grossmann, Sophie Hamisultane, Dominique Lagase-Vandercammen, Kim Leroy, Christophe Niewiadomski, Antoine Masson, Long Pham Quang, Jacques Rhéaume, Christophe Roiné.

Flyer

Voir page « Ouvrages« 

Ecriture complice récente

Dieudonné Mushipu Mbombo, L’herméneutique et son histoire, Editions du Cerf, 2019.

L’herméneutique comme art et comme théorie interprétative de la compréhension ne devient une théorie de la connaissance qu’à partir de l’exégèse théologique des textes sacrés. Sa forme philosophique se matérialise dans la pensée romantique de Schleiermacher qui voulut fonder une herméneutique générale, et qui sera suivi par Dilthey qui établit que la démarche de compréhension du chercheur en sciences de l’homme, à l’inverse de la démarche explicative en sciences naturelles, doit s’investir dans les manifestations humaines inscrites au sein des processus historiques afin de parvenir à les comprendre de l’intérieur. Les réflexions vont vite évoluer : du projet méthodologique et épistémologique, l’herméneutique ne sera plus seulement générale, elle devient fondamentale et universelle. C’est le chemin suivi par Heidegger et Gadamer. Selon eux, « la compréhension constitue bien plutôt la structure fondamentale de l’existence humaine, ce qui la propulse au centre de la philosophie », comme le dit Gadamer. Ricoeur, par son côté phénoménologique fort, ne s’en éloigne pas, il donne encore plus de place à l’herméneutique en conciliant l’expliquer et le comprendre comme deux facettes d’une seule démarche scientifique. L’herméneutique devient ainsi incontournable et s’impose dans les sciences aussi bien psychologique, sociologique, théologique que juridique, comme ce livre tente de le montrer. La petite histoire de l’herméneutique et ses infiltrations dans toutes ces sciences peuvent désormais intéresser tout chercheur et tout lecteur. C’est ce qu’explique cet ouvrage.

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Mireille Cifali, Préserver un lien. Ethique des métiers de la relation, PUF, 2019.

Dans les métiers de la relation, l’impératif est aujourd’hui à la distanciation. Avec des outils, des procédures et des savoirs appliqués, la relation à un autre pourrait se maîtriser. Il n’y est plus question d’être touché, affecté, alors que le soin, l’éducation, l’enseignement, la formation, l’accompagnement social exigent une proximité ajustée, des paroles adressées, loin des slogans et des seules bonnes intentions.

Une relation professionnelle se travaille, elle oscille, sonne juste, dissone. Mireille Cifali invite à penser la qualité d’une présence qui soutient et affronte, en conservant la couleur des sentiments et la tonalité des mots prononcés. Dans une éthique professionnelle, elle réserve le possible d’une rencontre qui transforme, elle engage à comprendre les attitudes qui font souffrir. Si la transformation des métiers de la relation est inéluctable, demeurent des dimensions auxquelles tenir : celle relationnelle des gestes, celle affective des paroles et des regards, et celle encore intérieure des pensées. Préserver est un mot qui cherche à prendre soin d’une transmission d’humanité.

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Ecriture complice récente

Former demain, numéro double 50ème anniversaire, Revue Education permanente,
n ° 220-221, septembre-décembre 2019.

Le 27 septembre, une journée est organisée à l’occasion du 50ème anniversaire d’Education permanente.

Dans un contexte de profondes mutations – culturelles, sociales, économiques et juridiques –, anticiper ce que seront demain le paysage et les enjeux de la formation des adultes est plus que jamais un défi. Depuis la multiplication des outils numériques jusqu’à la redéfinition des tâches incombant aux formateurs (et de leur présence même), en passant par la récente loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », la réforme de l’apprentissage, l’éligibilité des formations, la monétarisation du compte personnel, la certification par blocs de compé- tences…, le monde de la formation et de l’éducation tout au long de la vie se transforme. Ces mutations sont appelées à se multiplier, et les défis à relever, pour les professionnels et les chercheurs du domaine, n’en seront que plus nombreux et plus complexes. Lire la suite »

Written on septembre 10th, 2019 , écritures complices récentes Tags: ,

Voir Article 2011-2019

Mireille Cifali, Préserver se conjugue, même au futur, Education permanente « Former demain », septembre-décembre 2019,
n°220-221, pp. 15-23.

Pour réfléchir au futur, l’auteure s’en tient à l’aspect de la formation se fondant sur la rencontre entre un professionnel et des personnes en quête d’un développement, d’une place, d’un savoir. Elle envisage les dimensions vers lesquelles va son inquiétude actuelle : souci de la relation, d’un soi en rapport à un autre tenu comme un sujet ; soin d’une rencontre, d’un accompagnement, d’une temporalité nécessaire pour penser et réfléchir ; maintien d’une sensibilité et d’une qualité. Plutôt que de projeter, elle sauvegarde ce qui aurait à perdurer tout en se transformant. C’est le verbe préserver que l’auteure conjugue. Avec une double question : peut-on prévenir certaines évolutions que l’on juge destructrices d’un humain ? Comment une formation des adultes pourrait-elle apporter sa contribution ?

Evénement

Séminaire ouvert 2019-2020 Le concept d’institution dans les pratiques de l’institutionnel. Psychothérapie, analyse et pédagogies institutionnelles. Fondements, états de lieux, perpective. Université de Cergy-Pontoise.

Possibilité de le suivre en direct : https://endirect.u-cergy.fr

Dans les années soixante, analyses et pédagogies institutionnelles ont fait de l’institution un concept organisateur central, théorique, pratique, praxique des relations humaines et sociales. Mais dès les années cinquante, la psychothérapie institutionnelle s’était déjà emparée du terme.

Sur quelles pensées ces courants se sont-ils appuyés pour fonder le concept d’institution ? Quelles en sont les racines historiques ? Comment chaque courant conçoit-il l’institution (ou les institutions), mais aussi l’implication, les analyseurs, l’instituant, l’institué, l’institutionnalisation, la transversalité, la multiréférentialité ? Qu’est-ce qui, dans l’usage de ces notions ou concepts, réunit et différencie ces courants ? Qu’est-ce qui sert les élaborations et le travail de chacun, est constitutif des « boîtes à outils » pratiques et conceptuelles de chaque courant ? Dans son contexte particulier, comment chacun les utilise-t-il pour penser et agir ?

Pour beaucoup, on assisterait actuellement à un déclin (fragilisation, délégitimation…) des institutions organisatrices du social. On leur préfère parfois le terme d’organisations. Les pratiques de l’institutionnel en sont-elles affectées et en quoi ? Permettent-elles encore de penser les mutations, voire les transformations des organisations contemporaines ? Quelles sont les actualités des pratiques de l’institutionnel sur les terrains des métiers du lien humain (école, éducation, santé, formation, travail social…) ? Quelles questions continuent-elles de soulever et quelles perspectives est-il possible de penser dans un environnement dominé par l’idéologie néo-libérale ? La « création praxique » est-elle encore possible ? Où peut-on la repérer actuellement ?

Se renseigner auprès de Bruno Robbes 

Voir flyer pour les dates et les contenus.

Ecriture complice récente

Long Pham Quang, Ethique des pratiques psychomotrices. Eléments d’une philosophie du corps, L’Harmattan, 2019.

 

Les pratiques psychomotrices mettent en jeu le coprs de la personne et, dans et par le mouvement, le choisissent comme voie d’accès privilégié au psychisme. Bien qu’elles accordent une place toute particulière au corps, son statut ne va pas de soi. Entre être et avoir, sujet et objet, intériorité et extériorité, le corps ne livre rien de son mystère. En misant sur l’unité psychosomatique de la personne incarnée, vivante, les pratiques psychomotrices doivent ainsi renoncer logiquement à en établir un corpus scientifique, sans vie.

Diplômé en philosophie pratique, en sciences de l’éducation et de la formation, psychomotricien, cadre supérieur de santé, Long Pham Quang exerce les fonctions de responsable pédagogique-formateur en établissement hospitalier sur les sujets de la fin de vie, des soins palliatifs, de la psychiatrie, santé mentale, de la démarche interculturelle et de la mort à l’hôpital. Il organise et coanime des groupes d’analyse de pratiques professionnelles de psychomotriciens.

Ecriture complice récente

Florence Guignard, Quelle psychanalyse pour le vingt-et-unième siècle ? Tome 1. Concepts psychanalytiques en mouvement, Les Editions Ithaque, 2016.

Avant-propos par Sparta Castoriadis & Fanny Cohen Harlem. Préface d’Anna Ferruta.

Florence Guignard questionne, au fil de cet ouvrage comprenant deux tomes, la validité des paramètres psychanalytiques pour aborder les formes actuelles de la souffrance psychique. Plus d’un siècle après la parution des Trois Essais sur la théorie sexuelle, le statut et le mode de fonctionnement de la sexualité infantile dans le développement psychique humain et dans sa psychopathologie ne sont pas à l’évidence les mêmes qu’en 1905. Ainsi, selon l’auteur, la théorie psychanalytique ne devrait pas être considérée comme un roc inamovible, mais plutôt comme un ensemble de modèles, dont il importe de remettre en question et de requalifier sans cesse les configurations conceptuelles.Ce premier tome se donne pour tâche de revoir et d’analyser plusieurs concepts majeurs de la métapsychologie, non seulement à l’aune des avancées de la méthode et des modifications de la technique, mais aussi à la lumière des changements anthropologiques et sociologiques survenus depuis la naissance de la discipline. Une telle recherche, profitable au clinicien d’aujourd’hui, se poursuivra dans le second tome par l’étude critique des configurations des transferts, du trauma et des identifications.

En Anglais Psychoanalytic Concepts and Technique in Development. Psychoanalysis, Neuroscience and Physics, Routledge, 2019.

Ecriture complice récente

Anne-Marie Jovenet, avec la participation de Michèle Grzegorski et de Pierre Hédrich, Si on changeait de regard sur l’Alzheimer… Aurait-on moins peur ?, Imprimeur : Daubour à Solesmes (Nord)

Alzheimer fait peur… Comment traitons-nous nos peurs ? En faisant de l’humour, en donnant de « bons conseils » aux autres pour nous rassurer nous-même. Mais la peur ne disparaît pas. Elle est enfouie et resurgit à l’improviste.

D’où vient Alzheimer ? L’analyse montre que dans des milieux sociaux et professionnels différents, une constante existe : des événements douloureux à vivre sans jamais en parler : « faire face » en « faisant le silence sur soi ! »

Un jour un diagnostic est posé :

  • Et le regard se fait inquiet : fais attention !
  • Et le commentaire tombe : il a oublié.
  • Et l’impossible connexion s’installe.
  • Et la culpabilité envahit : si je n’avais pas…

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Ecriture complice récente

Olivier Maulini, Eduquer entre engagement et lucidité, ESF, 2019.

Les enseignants sont fragilisés. Face à l’ampleur des mutations sociales et des défis à surmonter, ils se voient souvent comme de simples exécutants à qui l’on demanderait de vider l’océan avec une petite cuillère. La lucidité, alors, pourrait les amener au bord du découragement, quand ce n’est pas de la dépression. L’ouvrage d’Olivier Maulini veut montrer que, précisément, on peut, tout à la fois, être lucide pour ne pas s’en laisser conter… et être quand même engagé dans un métier où rien de ce qui se fait et se dit au quotidien n’est insignifiant ; où l’émancipation peut advenir et contribuer à changer le monde. Avec beaucoup de finesse et en s’attachant aux questions vives du métier, en s’appuyant sur de nombreuses situations vécues, ce livre est bien plus qu’un manuel de survie : c’est un véritable bol d’oxygène pour que les enseignants, en rejetant aussi bien la naïveté que le fatalisme, se vivent comme des acteurs sociaux construisant l’avenir du commun.

Olivier Maulini est professeur associé à l’université de Genève dans le domaine de l’analyse du métier d’enseignant. Il est responsable du Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Education (LIFE) et intervient dans la formation des professionnels de l’éducation. Ses recherches portent sur les pratiques pédagogiques et les institutions scolaires, le travail, le métier et la formation des enseignants, les rapports entre savoirs, école et société.

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Ecriture complice récente

Eric Walther, Esquisses pour une éthique professionnelle, Editions Ouverture, 2019, 2 volumes.

Les textes proposés ont été écrits par un formateur intéressé par les questions d’éthique. Récits d’expériences et lectures sont en constant dialogue dans ces deux volumes. Le mot «esquisses» retenu pour le titre souligne que le travail dans ce domaine n’est pas et ne sera jamais achevé, que des questions demeurent encore dans l’attente d’une réponse. Au fil des pages pourtant une direction est proposée, des pistes sont suggérées, une éthique professionnelle se dessine peu à peu.

Au coeur de la promesse, Volume 1 

En éthique, un sujet est appelé à naître. Personne ne peut forcer, obliger. La contrainte c’est la loi et s’il y a désobéissance, il y a sanction. En éthique, il n’y a pas de sanction. Il y a le désir de transmettre, par ce que l’on sait et ce que l’on est, le goût d’apprendre, le goût de partir à la conquête d’une plus grande liberté et le goût de vivre!
Un livre de 184 pages au format 11×16.2 cm

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Photos, série

Je publie, en ce jour du 30 juillet 2019, dix-huit images prises sur la grande place de Tirana et près du théâtre pour enfants.

Mon regard en noir et blanc d’une certaine insouciance d’enfance, peut-être à retrouver en ce temps de vieillesse.

 Vous pouvez les regarder sur cette page « Séries d’images »

Written on juillet 30th, 2019 , événements Tags: , , ,

Les images,
qui se trouvent à la fin d’une page, sont renouvelées en ce jour du 28 juillet 2019.

Elles le seront une fois par année.

 

 

Vous les trouverez dans les pages suivantes :

Biographie – Thèmes – Ouvrages – Articles (1976-1979) – Productions complices – Conférences – Cours 
Archives sonores – Poésie – Romans – Essais – Musique – Contact

Pour consulter toutes les photos à la fois,
vous pouvez vous rendre sur cette page

 

Written on juillet 28th, 2019 , événements Tags: , , , ,
Cette conférence a eu lieu le 7 mars 2019 dans le cadre des « Entrevues »
organisées par le Laboratoire LIFE, Section des sciences de l’éducation,
Université de Genève.

Vous pouvez l’écouter en allant à cette adresse :
https://www.unige.ch/fapse/life/debats/entrevues/

Bonne suite.

 

Rappel de la Conférence
Rencontre avec Mireille Cifali
Entrevue organisée par le laboratoire LIFE

Jeudi 7 mars 2019, 18h15-20h00
Université de Genève, bâtiment d’Uni Mail, 40 Bd du Pont-d’Arve, CH-1205 Genève, s. R060

Entrée libre

 

La bienveillance est souvent associée aux métiers de la relation et de la formation : enseigner, éduquer, accompagner. Est-ce une vertu ? Une qualité acquise une fois pour toute ? Un fondement nécessaire pour accomplir notre métier ? Si on peut tenir la bienveillance, la compassion, la sollicitude comme précieuses, il est intéressant de considérer quand et où elles peuvent venir à disparaître.

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Written on février 27th, 2019 , événements Tags: , , , , ,

Recensions (suite au 14 janvier 2019)

 

Concernant la publication de l’ouvrage
S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation,
deux nouvelles recensions,

 

. celle de Nicole Priou dans la Revue ECA publiée dans le n°387 d’octobre/novembre 2018.

. celle de  Sébastien Bauvet, « Mireille Cifali, S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2018, mis en ligne le 21 décembre 2018.
URL : http://journals.openedition.org/lectures/29962

Written on janvier 14th, 2019 , événements, publications (mc) récentes

A vous qui regarderez cette nouvelle,

en premier lieu, je vous en remercie vivement,


en second lieu, je vous souhaite une année 2019


qui soit semée de plaisirs quotidiens,
de beautés qui arrêtent,
de musiques qui emportent,
de pages qui font rêver,
de rires partagés, 

et qui vous donne les forces pour traverser
ce qui ne manquera pas d’être moins agréable.

 

Written on décembre 27th, 2018 , événements

Recensions et entretiens

Concernant la publication de l’ouvrage
S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation,
à ce jour des recensions ont été rédigées, ainsi que deux entretiens.

 

Il s’agit  :

Conférence autour de l’ouvrage « S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de l’humain », Université de Genève, Laboratoire RIFT, mardi 4 décembre 2018, Unimail, Salle MR 160.

Sur inscription : rift-info@unige.ch

Affiche

Abstract

Dans son dernier ouvrage, Mireille Cifali explore la part de l’engagement dans la formation, part pour le moins essentielle qu’il s’agisse de former ou de se former.Engagement dans le savoir, la parole, la voix et les techniques, engagement corporel jusque dans les maladresses. Engagement aussi pour prendre des risques, se maintenir dans un processus de création jour après jour à côté des habitudes, des habiletés, des capacités et même des compétences.Pour accompagner et parfois résister, un engagement dans le savoir est-il en effet souhaitable ? Être concerné, soi, par le savoir transmis ? Attentif à l’autre à qui l’on s’adresse ? S’engager dans l’expérience de former, signe de notre intérêt ? A cesquestions, Mireille Cifali répond par l’affirmative, y voyant le gage d’une attention à ladimension relationnelle et aux sentiments éprouvés qui confère à la transmission dessavoirs ce surcroît d’humanité. Pour un formateur sont alors dessinées l’articulation fragile entre théories et pratiques,entre expertise et expérience vécue, ainsi que la place indispensable réservée à un travailéthique. C’est sur son expérience de clinicienne de la formation qu’elle s’appuie pour transmettre les valeurs à l’origine de dispositifs où penser est aussi une joie.

Elle propose de vous engager avec elle dans l’exploration de ses questionnements sous forme de dialogues, en réaction aux questions de quelques lecteurs avertis et dans unéchange formateur et bienveillant avec l’assemblée.

 

De l’hospitalité. Discussion avec Mireille Cifali,
28 novembre 2018, Atelier Canopé 54,
99 rue de Metz, Nancy,
de 14h à 17h.

Cette manifestation rendra hommage
aux travaux de la professeure Mireille Cifali,
qui a œuvré pour présenter le travail d’éducateur
comme une posture fondamentale d’hospitalité envers
les nouveaux venus dans le monde.

Flyer

Programme

13H45-14H00 ACCUEIL

14H00-14H10 PRÉSENTATION
Intervenants : Henri Louis GO, MCF/HDR, Université
de Lorraine, Lisec, Sébastien MAÎTRE, directeur des Ateliers Canopé 54 et 55

14H10-14H40 CONFÉRENCE « POUR UNE ÉTHIQUE DE L’ENSEIGNEMENT » 
Intervenant : Eirick PRAIRAT, professeur des Universités, Université de Lorraine, LISEC

14H50-15H10 QUESTIONS « LA PRISE EN COMPTE DE LA PAROLE DE L’AUTRE DANS LA FORMATION »
Intervenant : Bruno ROBBES, MCF/HDR, Université de Cergy-Pontoise

15H10-15H30 PAUSE

15H30-16H00 CONFÉRENCE « EMPATHIE ET MISE À DISTANCE DANS LA RELATION PÉDAGOGIQUE »
Intervenant : Philippe MEIRIEU, professeur des Universités, Université Lyon 2, docteur honoris causa Université libre de Bruxelles, Université de Montréal

16H10-16H50 CONFÉRENCE CONCLUSIVE « PRÉSENCES ET ACCOMPAGNEMENTS»
Intervenante : Mireille CIFALI, professeure des Universités, Université de Genève

16H50-17H00 REMERCIEMENTS

 

Anne-Marie Dozoul et Long Pham Quang, Pour un hôpital vivant, Paris, L’Harmattan, 2018.

Pendant plus de vingt ans, les coauteurs ont animé et organisé des dispositifs de formation autour du thèmede l’interculturalité dans les soins touchant aux questions des croyances, des mythes, des rites, du rapport au corps, à la douleur, à l’alimentation, à l’intime, à la naissance, à la mort, à l’autre. De façon récurrente, les attentes de formation portent sur l’acquisition de savoirs sur l’autre. Ils sont nécessaires mais insuffisants.Nécessaires comme repères pour contextualiser, les savoirs s’avèrent néanmoins insuffisants s’ils empêchentd’accompagner, d’être avec l’autre. Instrumentalisés, ils servent alors à anticiper, maîtriser la rencontre avec la personne se retrouvant privée de parole puisque l’on sait à sa place. Dans cet essai, cet autre constitue unefigure emblématique de l’altérité qui est analysée en milieu hospitalier. À partir de nombreuses illustrations, les perspectives envisagées questionnent également l’étrange et l’étranger se logeant en chacun denous-mêmes et mobilisés dans toute rencontre.

Flyer

Mireille Cifali, S’engager pour accompagner. Valeurs des métiers de la formation, Paris, PUF, 2018.

J’ai le plaisir d’annoncer la publication de cet ouvrage.

La part de l’engagement dans la formation, qu’il s’agisse de former ou de se former, est essentielle. Engagement dans le savoir, la parole, la voix et les techniques, engagement corporel jusque dans les maladresses. Prendre des risques, se maintenir dans un processus de création jour après jour à côté des habitudes, des habiletés, des capacités et même des compétences.

Pour accompagner et parfois résister, un engagement dans le savoir est-il en effet souhaitable ? Être concerné, soi, par le savoir transmis ? Attentif à l’autre à qui l’on s’adresse ? Mireille Cifali répond à ces questions par l’affirmative. Pour un formateur sont alors dessinées l’articulation fragile entre théories et pratiques, ainsi que la place indispensable réservée à un travail éthique. C’est sur son expérience de clinicienne de la formation qu’elle s’appuie pour transmettre les valeurs à l’origine de dispositifs où penser est une joie, où se former est un surcroît d’être autant que de savoir.

Voir page « Ouvrages« 

La clinique en question

En mai 2017, je donnais une conférence à l’université de Cergy-Pontoise, Paris. 
Celle-ci a été mis en ligne, vous pouvez la visionner à cette adresse suivante :
https://videotheque.u-cergy.fr/watch.php?id=1998

Ce fut pour moi l’occasion de reprendre les essentiels d’une démarche clinique.

Bruno Robbes a contribué à sa mise en ligne, je l’en remercie.
Il en a également relevé les principales parties et idées, vous pouvez les trouver ici.

 

Ce que vécut Gabrielle Russier, un nécessaire souvenir

Si jamais vous êtes à côté de votre radio ce samedi et ce dimanche…
ou depuis votre ordinateur sur le site de France Culture (podcast),

diffusion ce week-end, les 28 et 29 avril de 13h30 à 14h, en deux parties d’une émission consacrée à Gabrielle Russier. 

https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/gabrielle-russier-par-dela-les-barricades-12-mourir-daimer

J’y interviens le dimanche 29, dans la deuxième partie.

Written on avril 24th, 2018 , événements

Réseau Pédagogie Institutionnelle International (PII)

Ce réseau a désormais un site internet que vous pouvez consulter ici.

Voici les termes de son projet :

Ce site Internet a été créé pour rendre visible un réseau international et favoriser les liens entre des professionnels impliqués dans la pratique de la pédagogie institutionnelle.

La pédagogie institutionnelle est un courant pédagogique né en France dans les années 1950-1960, issu de la pédagogie Freinet (1896-1966) et se revendiquant de ses techniques de production coopérative. L’expression « pédagogie institutionnelle » aurait été prononcée pour la première fois par Jean Oury, lors du congrès Freinet de Paris en 1958. L’adjectif « institutionnel » fait ainsi entendre le lien entre la pédagogie et la psychothérapie institutionnelle, un lien qui s’incarne dans la relation fraternelle entre Fernand Oury (1920-1998), instituteur, et Jean Oury (1924-2014), psychiatre et psychanalyste, fondateur de la clinique de La Borde. La fondation de la pédagogie institutionnelle doit beaucoup à l’apport d’Aïda Vasquez (1937-2015), psychologue vénézuelienne ayant consacré sa thèse à l’étude des relations humaines dans ces classes, en 1966. Ce courant s’est développé, en France et ailleurs, dans les différents niveaux d’enseignement et un certain nombre de pratiques éducatives.

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Mireille Cifali Bega, Fragments autour du geste de raconter, Revue ‹petite› enfance « Plaisir du récit, bonheur du mensonge », n° 125, janvier 2018, p. 12-18.

Les humains appartiennent à une espèce narrative. Savoir raconter et savoir écouter des histoires sont des fondamentaux de l’humanité. Les enfants baignent dans ces pratiques narratives, apprennent à les élaborer et deviennent très vite des « racontants ». Pour autant qu’autour d’eux se trouvent des personnes capables de prêter attention à leurs récits. Ils sont d’ailleurs des spécialistes de l’histoire adressée. Ils racontent facilement des histoires de violence quand l’auditoire en est friand, des histoires d’héroïsme, avec des enchaînements particulièrement invraisemblables, quand c’est ce qui marche. L’histoire que l’on dit fait monde et nous fait appartenir au monde.

Mireille Cifali, L’énigme de la voix, in M. Cifali, S. Grossman et T. Périlleux, Présences du corps dans l’enseignement et la formation. Approches cliniques, Paris, L’Harmattan, Coll. Clinique et changement social, 2018, p. 153-173.

Mireille Cifali, Sophie Grossman et Thomas Périlleux, Présences du corps dans l’enseignement et la formation. Approches cliniques, Paris, L’Harmattan, 2018, Coll. Clinique et changement social.

 

La présence ne se décrète pas. Elle résulte moins d’une volonté que d’une disponibilité qui engage dans la relation, dans l’implication des corps. Que peut signifier la mise en mouvement du corps dans l’apprentissage, la formation, la relation professionnelle, la transmission ? À partir de leur propre expérience comme enseignants et formateurs, les auteurs soutiennent cette conviction : la relation formative exige un engagement dans le vif de la rencontre, elle nécessite une attention soutenue aux mouvements qui, dans la voix comme dans le geste, indiquent des états du corps et des atmosphères relationnelles.

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Anne-Marie Jovenet, Des silences sur soi aux dires des sentiments. Comment faire avec soi-même, Presses universitaires du Septentrion, janvier 2018.

Des enfants « trop silencieux » à l’école, des adultes qui racontent en riant leur souffrance lors d’un changement dans leur vie, des vieux dont l’attitude figée traduit un enfermement dans le silence, pourraient-ils passer du « silence sur soi » aux « dires des sentiments » ? Telle est la thématique dont l’auteur a l’ambition de s’emparer. Ambition, parce qu’embrasser une thématique large n’est pas de bon ton dans le monde scientifique.
Écouter le silence à différents âges de la vie, conduira pourtant l’auteur à une hypothèse tout à fait nouvelle sur la survenue de l’Alzheimer, sur la stigmatisation des élèves dont le silence est tantôt requis, tantôt rejeté, et sur la contrainte que fait peser le courant de la Pensée dite positive à ne laisser voir aucune faiblesse.
À quelles conditions le « dire ses sentiments » peut-il donc, apparaître ? De la réponse à cette question émergent bien des pistes d’action et de prévention pour les professionnels des relations humaines.

Le lien éducatif : contre-jour psychanalytique,

publié pour la première fois en 1994,
a eu un 6ème tirage en août 2017
aux Presses Universitaires de France.

Cet ouvrage s’adresse en priorité à ceux qui oeuvrent sur le terrain des métiers de l’humain : enseignants, parents, éducateurs, soignants… Les questions abordées, auxquelles ils sont quotidiennement confrontés, ne sont certes guère nouvelles – parole, agressivité, séduction, angoisse, violence, curiosité, sexualité, savoir, transfert, dépendance, institution, changement. Toutes sont épreuves et richesses d’enfance, épreuves et doutes d’adulte. Mireille Cifali prend le risque de mettre des mots sur ce que ces métiers savent parfois en silence. Elle qualifie de psychanalytique cette position qui permet aux praticiens, sans céder sur la complexité de leurs actes, de construire un savoir de l’intérieur.

 

Daniel Hameline, Préludes à une pédagogie majeure. Ecris sur l’école (1974-2009), Paris, ESF, 2017.

 

En 1979, Daniel Hameline inaugurait la collection « Pédagogies », chez ESF éditeur, en publiant un ouvrage dont le retentissement sera considérable, Les objectifs pédagogiques en formation initiale et continue. Il y montrait, tout à la fois, la nécessité d’introduire dans l’entreprise pédagogique une rigueur obstinée qui refuse de « se payer de mots » et l’importance de mener une réflexion approfondie sur le sens de cette entreprise, sa portée et ses perspectives.

Depuis, Daniel Hameline n’a cessé d’accompagner les « pédagogues » par ses formations, ses interventions dans le débat public, ses conférences, ses cours et les préfaces et postfaces qu’il a rédigées pour de très nombreux ouvrages. Chaque fois, il a apporté une hauteur de vue qui a permis de nous ramener à l’essentiel : « Qu’est-ce qui se fabrique dans le travail éducatif et comment en faire une action sensée ? »

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Publication récente 

Voir aussi page « Articles 2011-2017 »

Action poétique dans le monde de la science et de la formation,

in Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuillier, Anne-lise Ulmann, La créativité au travail, Paris, Erès, 2017, p. 109-126.

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