J’ai le plaisir d’annoncer la publication de la revue des Dossiers des sciences de l’éducation n°48/2022, intitulée : 

« Les épistémologies alternatives en sciences de l’éducation et de la formation »

aux Presses Universitaires du Midi

C’est l’épistémologie qui est au centre de ce numéro car l’analyse critique des conditions de production, de validité et d’effectivité des connaissances constitue un processus fondateur de toute recherche qu’il est déterminant de promouvoir. Deux priorités ont été fixées aux articles retenus pour répondre à cette exigence épistémologique : s’inscrire dans les débats actuels qui alimentent l’évolution disciplinaire des sciences de l’éducation et de la formation ; développer des conceptions scientifiques alternatives afin de valoriser de nouvelles manières de concevoir et de faire de la recherche, au cœur d’enjeux tant scientifiques que sociétaux. Le positionnement choisi se démarque ainsi d’un registre traditionnel pour asseoir des approches épistémologiques audacieuses, porteuses de changements fructueux pour les recherches en éducation et en formation. Citons notamment une épistémologie de la recherche-intervention création, une épistémologie du lien comme alternative au positivisme, une épistémologie quantique-pragmatiste dans les recherches conjointes, une épistémologie performative face à l’Anthropocène, une épistémologie revisitée de la recherche collaborative ou de la recherche clinique.

Couverture

Table des matières

Il sera dans OpenEditions Books en 2024

 

J’ai le plaisir d’annoncer la publication de cet ouvrage

Thomas Périlleux, Le travail à Vif. Souffrances professionnelles, consulter pour quoi ?, Erès, 2023.

Cet ouvrage part de l’expérience d’un clinicien dans des rencontres singulières avec ses patients. Il ouvre la boîte noire des consultations « souffrance et travail » qui se multiplient devant la violence des changements introduits dans l’organisation d’un travail mis à vif. Accessible à un large public par son écriture vivante proche du récit, il questionne les « pathologies » du travail, leur prise en charge et ce qu’elles disent des mutations sociales.

L’ouvrage est né d’une pratique de consultations entamée il y a une quinzaine d’années auprès de personnes en difficulté professionnelle. Cheminant à travers de nombreuses situations concrètes racontées de façon vivante et accessible à tous, Thomas Périlleux fait entrer le lecteur dans la « cuisine » de ce travail de soin qu’il mène avec le patient, en quête de voies de création, de sublimation, de respiration.

Les récits approfondis éclairent des problématiques bien actuelles dans les milieux de travail : l’épuisement, la honte, le mépris, les violences sournoises, l’étouffement de la parole… L’auteur interroge la manière d’y répondre dans la singularité des rencontres avec les patients. Avec eux, il identifie des points de résistance afin de redonner à l’expérience de travail toute sa force de création vitale.

Dans une clinique engagée, aux charnières entre l’écoute thérapeutique et l’engagement politique, il questionne les « pathologies » du travail, leur prise en charge et ce qu’elles disent des mutations sociétales.

Thomas Périlleux est sociologue et clinicien, professeur à l’université catholique de Louvain, intervenant dans l’équipe de clinique du travail du CITES (ISoSL) à Liège. Il est membre affilié à l’Association freudienne de Belgique.
photo de Thomas PERILLEUX

Thomas Périlleux est sociologue et clinicien, professeur à l’université catholique de Louvain, intervenant dans l’équipe de clinique du travail du CITES (ISoSL) à Liège. Il est membre affilié à l’Association freudienne de Belgique.

 

Revue Sociographe
Braconnages bibliographiques. Le travailleur social et la lecture,
n°77, 2022/1.

Le bienêtre à l’école, Cahiers pédagogiques, n°575, mars 2022.

Coordonné par Andreea Capitanescu Benetti et Maëliss Rousseau

La recherche en éducation met de plus en plus l’accent sur l’importance du bien­être à l’école, et les conditions à mettre en œuvre pour que les élèves persévèrent et réussissent scolairement, voire développent leur personnalité. Cela demande de faire émerger une relation apaisée entre les élèves, les enseignants, et les savoirs.

Entretien avec Andreea Capitanescu Benetti et Maëliss Rousseau, « Il ne faut pas opposer bienêtre et apprentissages ». 

 

Florence Giust-Desprairies,
Jocelyne Ajchenbaum,
Histoires d’enseignants. Paroles croisées de deux générations,
Paris, PUF, 2022.

À vingt ans d’intervalle, deux groupes de professionnels relatent leur longue histoire avec l’École, depuis leur expérience d’élève jusqu’à leur entrée à l’Éducation nationale et leurs parcours d’enseignants, conseiller principal d’éducation ou psychologue. Dans leurs questionnements, leurs déboires et bonheurs, se racontent des aventures singulières en même temps que sept décennies d’histoire française. C’est l’occasion d’analyser la construction à la fois subjective et sociale de la professionnalité de ces acteurs de l’École, en mettant en perspective les continuités et les ruptures qui lient et séparent la génération entrée dans la carrière autour de Mai 68 et celle qui lui succède à partir de l’an 2000.

À travers les récits, les portraits saisis sur le vif et les analyses présentées dans cet ouvrage, se donnent à voir les liens complexes tissés entre monde familial et monde scolaire, dans un contexte socio-économique traversé par les événements de l’histoire nationale ou internationale.

Flyer

 

 

Henri-Louis Go et Xavier Riondet, A côté de Freinet, vol 1 et 2, Editions Universitaires de Lorraine, 2021. 

« Pourquoi s’intéresse-t-on encore autant à Freinet aujourd’hui? L’influence toujours vive de ce grand pédagogue ne cesse de nous interroger. La publication de la présente recherche va modifier en profondeur notre compréhension de cette pédagogie car elle en restitue toute la force et la complexité par un travail généalogique d’une ampleur inégalée.

En mobilisant des documents inédits et des sources sous-estimées, cet imposant travail (deux volumes), aux frontières de l’histoire et de la philosophie, nous fait comprendre les traces d’une expérience collective toujours sous nos yeux mais dont la signification a souvent été altérée par des commentaires un peu trop convenus. Il nous est aujourd’hui possible grâce à cette admirable enquête, adossée à des documents originaux, de découvrir des pans méconnus de l’œuvre d’Élise et Célestin Freinet.

La publication de ce bel ouvrage va assurément contribuer au renouveau des recherches sur le travail et l’expérience « des » Freinet. C’est donc avec joie et intérêt que j’accueille, dans la collection « Questions d’éducation et de formation », ce regard jeté sur une œuvre qui constitue un patrimoine culturel exceptionnel, regard qui nous conduit dans un même élan à questionner nos conceptions actuelles de l’école. »

Eirick Prairat
Université de Lorraine
Institut universitaire de France

Maela Paul, Une société d’accompagnement. Guides, mentors, conseillers, coaches : comment en est-on arrivé là ?, Edition RP, 2021.

Depuis maintenant une vingtaine d’années, l’accompagnement constitue une référence obligée dans le paysage social et professionnel. Ce livre se propose d’éclairer ce qui se joue au travers d’une prescription massive à devoir être accompagné : comment en est-on arrivé à devoir accompagner une personne à être « autonome et responsable, sujet acteur de son parcours, capable de compétences et de projet » ?

Ce développement d’une « culture de l’accompagnement » est en réalité l’aboutissement d’une lame de fond dont les premières manifestations sont à rechercher à l’origine de notre modernité occidentale. Ce que cet ouvrage nous montre, c’est le tiraillement entre deux conceptions de l’humain en tant qu’individu et en tant qu’élément d’une société.

En s’engageant dans cette voie, l’auteure ne prétend pas retracer une histoire séculaire mais identifier des moments charnières de basculements, porteurs d’une reconnaissance accrue de la personne et en même temps d’un creusement possible de sa distance à la société dans laquelle elle doit vivre et travailler. Sans s’enfermer dans la chronologie, c’est à travers 7 « récits » que l’auteure nous montre cette longue histoire des idées et des pratiques sociales dont la « culture d’accompagnement » est l’héritière. Lire la suite »

Alain Dupont, Savoir agir et oser l’inclusion. De l’imprévisible à l’innovation en ingénierie éco-biopsychosociale, Editions des Deux Continents, 2021.

Cet ouvrage, à partir de la trajectoire de son auteur, nous invite à découvrir l’œuvre de transformation d’institutions en transition. Nous apprenons com- ment de manières expérimentales dans la pratique quotidienne par l’observa- tion et la formation, on accède à la philosophie de la Valorisation des Rôles Sociaux (VRS) et au génie du projet de réalisation personnel (PRP), dont l’objectif est d’accompagner les personnes en difficulté psychosociale dans l’inclusion professionnelle et sociale.

« Savoir agir et oser l’inclusion » démontre que les projets d’entreprises sociales sont des moyens essentiels permettant de mettre en évidence combien les murs séparant ces mondes – la production et l’assistance, l’intérêt économique et la justice sociale, les lois strictes de l’économie et les coûts sociaux – sont problématiques. Le terme «entreprise sociale» est un oxymore; l’entreprise sociale réconcilie ces mondes. Elle transforme cette séparation en échanges réciproques et en synergies d’où ils peuvent sortir enrichis. L’entreprise so- ciale est une utopie du réalisable : une « pratique de l’utopie ».

Nous espérons que les lecteur-trice-s pourront s’inspirer des éléments rassemblés ici, être invité-e-s à la réflexion et seront stimulé-e-s par cet ouvrage pour oser innover et oser avec elle inventer son projet de vie afin qu’elle devienne à la fois auteure et actrice.

Préface Mireille Cifali
Avant-propos Martine Ruchat

Mireille Cifali, Démarches cliniques, Revue  L’Erre. Audaces cliniques, n°35, mai 2020, pp. 7-17.

A partir d’une conférence donnée le 23 novembre 2010 à Paris organisée par la FNAREN.

Vous pouvez lire sa dernière version ici.


Les questions à partir desquelles la conférence s’est structurée peuvent être consultées dans le n° de la revue, aux pages 44-47.

Gilbert Trolliet, Le Fleuve et l’Etre. Choix de poèmes (1927-1978), Mercure de France, 2021.

Edition établie par Jean-Christophe Contini. 

Salué par la critique suisse romande de son époque, Gilbert Trolliet (1907-1980) fut le fondateur et animateur de nombreuses revues, en particulier Raison d’être (1928-1930) à Paris, et Présence (1932-1936) paraissant à Genève et à Lausanne. Marqué par le surréalisme et l’existentialisme, son œuvre poétique se compose d’une trentaine de recueils. Présentée par Alain Borer et postfacée par Valère Novarina, cette anthologie propose un choix de poèmes écrits entre 1927 et 1978.

Written on mai 19th, 2021 , écritures complices récentes Tags: ,

Martine Ruchat, Elisabeth H. « Une femme comme les autres », Editions Slakine, 2021.

Prix de l’Essai 2019 de la Société Genevoise des Ecrivains.

Récit biographique et roman de formation tout à la fois, ce livre dresse le portrait d’une femme, pédagogue et féministe, engagée socialement dès la fin du XIXe siècle.

Née dans le canton protestant de Neuchâtel, elle ne peut se résoudre au mariage et à être mère. Son destin sera autre : elle choisit une profession au service des enfants et de l’écriture. Elle se frotte aux idées étroites sur l’éducation, elle s’enthousiasme  pour des pensées libertaires, elle pratique l’éducation nouvelle en France, en Allemagne, en Suisse et se voue à l’éducation des jeunes filles. Dès 1906, le mot « émancipation » est entré dans  son vocabulaire.

Qui est Élisabeth H. ?

Une vie de femme exemplaire qui résonne au-delà de la Suisse et de son temps.

Revue de Presse : RTS, 8 mars 2021.
Le Temps du 10 mars 2021.

Sébastien Fournier et Joseph Rouzel (dir), L’éducation spécialisée. Enjeux cliniques, politiques, éthiques, L’Harmattan, 2021.

Les nombreuses réformes qui s’abattent depuis quelques années sur le champ de l’éducation spécialisée provoquent de profonds bouleversements dans le domaine de la praxis si bien que les professionnels du secteur ont parfois l’impression de se trouver face à une tâche de plus en plus impossible. Injonctions paradoxales, perte de repères (et de sens), sentiment d’impuissance, clivage dans l’articulation entre le singulier et le collectif qui constitue pourtant la pierre angulaire du travail éducatif. Bref, les maux ne manquent pas. Ils viennent traduire un ensemble de souffrances qu’il s’agit d’entendre. Et pour cause, au-delà des professionnels qui traversent ces difficultés, il y a aussi des « usagers » qui sont également impactés.

Louis-Marie Bossard (dir), Histoire de la clinique d’orientation psychanalytique en éducation et formation. Parfois de témoins, L’Harmattan, 2020.

Depuis Freud, persuadés que la psychanalyse pouvait présenter un intérêt certain pour la pédagogie, de nombreux psychanalystes ont mis en œuvre et théorisé des pratiques éducatives prenant en compte les dimensions inconscientes du sujet. À leur suite, des enseignants et chercheurs universitaires ont fait évoluer la relation entre psychanalyse et éducation, en passant d’une pratique appliquée, selon le souhait de Freud, à une démarche de production de savoirs référée à la psychanalyse.

Les propos recueillis sont ceux de Claudine Blanchard-Laville, Mireille Cifali, Jean-Claude Filloux, Jeanne Moll, Nicole Mosconi, Jacques Natanson et Bernard Pechberty.

Jean-Marc Paragot (dir), Chroniques du confinement. Du soi professionnel confiné au soi personnel continué, L’Harmattan, 2020.

Par décret publié au Journal officiel le 17 mars 2020, la France est confinée depuis le 16 mars. Cette situation va durer officiellement jusqu’au lundi 11 mai 00h. Dès le début, un groupe de professionnelles et de professionnels travaillant dans les métiers de l’humain décide de tisser un lien au-delà des confinements individuels. Chaque semaine un tome (de 1 à 8) sera édité sous une forme numérique à usage interne. Il regroupera les « chroniques confinées » écrites durant la semaine. La chronologie est hebdomadaire et chacun.e pourra faire correspondre cette période avec les événements particuliers survenus chaque semaine.

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Written on novembre 26th, 2020 , écritures complices récentes Tags: , , ,

Corine CAUVIN-RENAULT, Reconstruire l’hôpital. Concilier normes et relation de soin, Erès, 2020.

Préface de Florence GIUST-DESPRAIRIES

Analyser les mécanismes et les enjeux qui ont conduit aux impasses d’un régime normatif révélées par la tragique actualité sanitaire, mais aussi dégager de nouvelles voies pour reconstruire l’hôpital sans oublier que soigner, c’est d’abord de la présence, du soin humain et technique, des équipements, des lits, et pas seulement un processus optimisé.

 

Cet ouvrage est décisif pour comprendre l’impréparation dans laquelle s’est trouvé notre système hospitalier face à la pandémie due au coronavirus. Après l’effet de sidération provoqué par la crise sanitaire, comment reconstruire l’hôpital ?

Des réorganisations permanentes, à partir des années 1980, ont imposé un modèle en rupture avec les valeurs traditionnelles présidant aux activités soignantes. Devant l’explosion des demandes de santé et l’augmentation des coûts, les responsables politiques ont proposé réforme sur réforme sans parvenir à une régulation d’ensemble. Entre logiques défendues par les soignants et celles incarnées par les gestionnaires, la norme s’est imposée comme la figure d’une action neutre, légitime parce que scientifique, mesurable et modélisante. Elle s’est généralisée au détriment de l’attention aux situations concrètes provoquant ainsi des décrochages entre la vision centrale abstraite et celle du terrain.

A partir d’un véritable travail clinique mené dans la durée et dans l’épaisseur des fonctionnements hospitaliers, l’auteur dégage de nouvelles voies pour reconstruire l’hôpital en réconciliant les différentes logiques – médicale, soignante, gestionnaire – pour ne pas oublier que soigner, c’est d’abord de la présence, du soin humain et technique, des équipements, des lits, et pas seulement un processus optimisé.

 

Bérangère Kolly et Henri Louis Go, Maria Montessori et Célestin Freinet. Voix et voies pour notre école, ESF, 2020.

Pédagogues majeurs du XXe siècle, Maria Montessori, Elise et Célestin Freinet sont paradoxalement méconnus aujourd’hui. On parle beaucoup à leur place, on les oppose de façon souvent caricaturale, voire on les instrumente pour des raisons lucratives. Il est temps que l’on revienne aux sources pour retrouver la source de l’entreprise éducative. Qu’on se penche sur les œuvres fondatrices pour en saisir le sens et la portée. Qu’on les interroge à la lumière des défis que nous devons relever.

C’est ce que font admirablement Henri Louis Go et Bérengère Kolly dans cet ouvrage. Le premier est un fin connaisseur de Elise et Célestin Freinet, la seconde une spécialiste de Maria Montessori. Ils confrontent ici leurs travaux et leurs visions en un dialogue qui n’élude aucune des questions que le lecteur pourrait se poser.

Loin des lieux communs et des récupérations en tous genres, ils nous livrent un texte d’une extraordinaire richesse. Avec un souci permanent de la rigueur historique et intellectuelle mais sans jargon inutile, ils conjuguent ensemble, bien plus qu’ils n’opposent, les œuvres de ces grands pédagogues. Sans rien céder sur leurs désaccords mais sans jamais céder, non plus, à la polémique.

Ce livre aide à comprendre et suscite la réflexion. Il décourage toute caricature et invite à cheminer avec les auteurs pour saisir ce qui se joue dans toute entreprise éducative mais aussi les choix qui nous y sont offerts. Décidément, c’est une boussole indispensable pour naviguer par gros temps.

Samuel Boussion, Mathias Gardet, Martine Ruchat, L’internationale des républiques d’enfants (1939-1955), Anamosa, 2020.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des millions d’enfants, orphelins ou brutalement séparés de leurs parents, sont recueillis dans des camps ou villages d’enfants. Cette aide humanitaire se double d’une utopie pédagogique. Instituteurs, prêtres, pédagogues, médecins ou psychiatres fondent, dans l’urgence et le dénuement, des communautés largement inspirées de l’éducation nouvelle et de l’autogestion: des républiques d’enfants. De l’Italie à la Hongrie, en France comme en Allemagne, les enfants se muent en jeunes travailleurs, ils élisent gouvernements et tribunaux. Dans l’esprit internationaliste d’après-guerre, ces citoyens doivent contribuer au relèvement de l’Europe anéantie.
Les auteurs ont défriché les archives et tissent le récit vivant, incarné et parfois terrifiant de cet épisode méconnu. En quelques années, alors que le monde des adultes bascule dans la guerre froide, que les enfants grandissent, ce moment de foisonnement et d’expérimentation intenses tombe en effet dans l’oubli. Véritable point aveugle des années d’après-guerre, de l’histoire des pédagogies alternatives et des politiques humanitaires, il méritait d’être mis au jour.

Jean-Christophe Contini : Education spécialisée : l’écriture de l’agir. La fabrique du quotidien, L’Harmattan, 2020.

Préface de Joseph Rouzel

Contrairement aux idées reçues, les professionnelles et professionnels de l’éducation spécialisée écrivent en réalité quotidiennement dans l’exercice de leur pratique professionnelle. Afin de garantir l’organisation, la continuité et la régulation de la vie institutionnelle, la profession fait usage de nombreux supports. A partir de l’étude minutieuse d’un de ces cahiers de bord, cet ouvrage propose un regard aiguisé au cœur de la fabrication du quotidien qui caractérise la pratique complexe de ce métier de l’humain hautement exigeant.

Et aussi

L’identité indicible. Le « savoir faire » en éducation spécialisée, Edition Schwabe, 2018.

À bas bruit et à l’ombre des nouvelles formes de vulnérabilité sociale, les professionnel(le)s de l’éducation spécialisée accompagnent au quotidien des sujets en grande souffrance, pour leur permettre en finalité de se réapproprier un rapport à la vie et aux autres plus apaisé, juste et responsable. Au regard de ce métier de l’humain et de son savoir-faire singulier, aujourd’hui encore méconnus, cet ouvrage propose de réfléchir à l’identité indicible d’un lien social contemporain marqué par l’angoisse inédite d’un univers infini et d’un monde sans limites. Quel est pourtant l’agir que continuent de mettre en œuvre les éducateurs spécialisés ? La transmission de la limite. Et des limites qui sont fondamentalement nécessaires pour bâtirhabiter et penser l’incertitude du monde.

Entre le soin et l’éducation : des métiers impossibles ? Souffrance psychique et créativité des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et du soin psychique, sous la direction de Bernard Pechberty, Philippe Robert et Philippe Chaussecourte, L’Harmattan, 2020.

Cet ouvrage interroge la souffrance psychique et la créativité des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et du soin travaillant dans des services et des institutions médico-sociales, dans le contexte français. Ces praticiens accompagnent des préadolescents et des adolescents présentant des diffi cultés scolaires et d’apprentissage, des troubles du comportement ou de la pensée ou des fonctionnements autistiques.

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 Martine Lani-Bayle (dir.), Mettre l’expérience en mots. Les savoirs narratifs, Chronique sociale, 2019.

Depuis les années 1990, une démarche dite « clinique-dialogique » (Jean Piaget – Edgar Morin) est apparue et s’est développée en Sciences de l’éducation, notamment à l’université de Nantes.

Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l’expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle « savoirs narratifs », elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d’apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentés voire traumatiques.

Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu’interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu’au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine.

Cet ouvrage s’adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des « métiers de l’humain » (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie.

Flyer

La pensée d’Ailleurs

est une nouvelle revue en ligne dont le premier numéro est paru en octobre 2019.
Les rédacteurs sont :

Henri Louis GO, LISEC, équipe Normes & valeurs
Xavier RIONDET, LISEC, équipe Normes & valeurs
Bérengère KOLLY, LIS, associée à l’équipe Normes & Valeurs

Vous la trouverez sur le site de LISEC : http://www.lisec-recherche.eu/content/la-pensee-dailleurs-0

 

Written on octobre 24th, 2019 , écritures complices récentes, événements

Sous la direction de Christine Delory, Vocabulaire des histoires de vie et de la recherche biographique, Erès, 2019.

 

Rédigé par des spécialistes du domaine, ce vocabulaire offre le premier bilan exhaustif des histoires de vie et de la recherche biographique qui constitue un courant encore jeune dans le paysage français des sciences humaines et sociales mais peut se prévaloir d’une tradition déjà ancienne dans les pays anglo-saxons et germaniques.

Dans une interface de l’individuel et du social, la recherche biographique vise à rendre compte de la relation singulière que l’individu, au fil de son expérience, entretient, par son activité biographique, avec le monde historique et social. À travers ces processus de genèse socio-individuelle, elle vise à comprendre les modes de constitution et les formes de l’expérience de l’individu en tant qu’être social singulier, dans leurs dimensions tout à la fois anthropologique et historique, psychique et sociale, politique et éducative. Ce vocabulaire rassemble notions, démarches, pratiques et travaux de la recherche biographique qui se déploient dans des domaines théoriques et cliniques variés.

La couverture
Sommaire

Ecriture complice récente

Dieudonné Mushipu Mbombo, L’herméneutique et son histoire, Editions du Cerf, 2019.

L’herméneutique comme art et comme théorie interprétative de la compréhension ne devient une théorie de la connaissance qu’à partir de l’exégèse théologique des textes sacrés. Sa forme philosophique se matérialise dans la pensée romantique de Schleiermacher qui voulut fonder une herméneutique générale, et qui sera suivi par Dilthey qui établit que la démarche de compréhension du chercheur en sciences de l’homme, à l’inverse de la démarche explicative en sciences naturelles, doit s’investir dans les manifestations humaines inscrites au sein des processus historiques afin de parvenir à les comprendre de l’intérieur. Les réflexions vont vite évoluer : du projet méthodologique et épistémologique, l’herméneutique ne sera plus seulement générale, elle devient fondamentale et universelle. C’est le chemin suivi par Heidegger et Gadamer. Selon eux, « la compréhension constitue bien plutôt la structure fondamentale de l’existence humaine, ce qui la propulse au centre de la philosophie », comme le dit Gadamer. Ricoeur, par son côté phénoménologique fort, ne s’en éloigne pas, il donne encore plus de place à l’herméneutique en conciliant l’expliquer et le comprendre comme deux facettes d’une seule démarche scientifique. L’herméneutique devient ainsi incontournable et s’impose dans les sciences aussi bien psychologique, sociologique, théologique que juridique, comme ce livre tente de le montrer. La petite histoire de l’herméneutique et ses infiltrations dans toutes ces sciences peuvent désormais intéresser tout chercheur et tout lecteur. C’est ce qu’explique cet ouvrage.

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Ecriture complice récente

Former demain, numéro double 50ème anniversaire, Revue Education permanente,
n ° 220-221, septembre-décembre 2019.

Le 27 septembre, une journée est organisée à l’occasion du 50ème anniversaire d’Education permanente.

Dans un contexte de profondes mutations – culturelles, sociales, économiques et juridiques –, anticiper ce que seront demain le paysage et les enjeux de la formation des adultes est plus que jamais un défi. Depuis la multiplication des outils numériques jusqu’à la redéfinition des tâches incombant aux formateurs (et de leur présence même), en passant par la récente loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », la réforme de l’apprentissage, l’éligibilité des formations, la monétarisation du compte personnel, la certification par blocs de compé- tences…, le monde de la formation et de l’éducation tout au long de la vie se transforme. Ces mutations sont appelées à se multiplier, et les défis à relever, pour les professionnels et les chercheurs du domaine, n’en seront que plus nombreux et plus complexes. Lire la suite »

Written on septembre 10th, 2019 , écritures complices récentes Tags: ,

Ecriture complice récente

Long Pham Quang, Ethique des pratiques psychomotrices. Eléments d’une philosophie du corps, L’Harmattan, 2019.

 

Les pratiques psychomotrices mettent en jeu le coprs de la personne et, dans et par le mouvement, le choisissent comme voie d’accès privilégié au psychisme. Bien qu’elles accordent une place toute particulière au corps, son statut ne va pas de soi. Entre être et avoir, sujet et objet, intériorité et extériorité, le corps ne livre rien de son mystère. En misant sur l’unité psychosomatique de la personne incarnée, vivante, les pratiques psychomotrices doivent ainsi renoncer logiquement à en établir un corpus scientifique, sans vie.

Diplômé en philosophie pratique, en sciences de l’éducation et de la formation, psychomotricien, cadre supérieur de santé, Long Pham Quang exerce les fonctions de responsable pédagogique-formateur en établissement hospitalier sur les sujets de la fin de vie, des soins palliatifs, de la psychiatrie, santé mentale, de la démarche interculturelle et de la mort à l’hôpital. Il organise et coanime des groupes d’analyse de pratiques professionnelles de psychomotriciens.

Ecriture complice récente

Florence Guignard, Quelle psychanalyse pour le vingt-et-unième siècle ? Tome 1. Concepts psychanalytiques en mouvement, Les Editions Ithaque, 2016.

Avant-propos par Sparta Castoriadis & Fanny Cohen Harlem. Préface d’Anna Ferruta.

Florence Guignard questionne, au fil de cet ouvrage comprenant deux tomes, la validité des paramètres psychanalytiques pour aborder les formes actuelles de la souffrance psychique. Plus d’un siècle après la parution des Trois Essais sur la théorie sexuelle, le statut et le mode de fonctionnement de la sexualité infantile dans le développement psychique humain et dans sa psychopathologie ne sont pas à l’évidence les mêmes qu’en 1905. Ainsi, selon l’auteur, la théorie psychanalytique ne devrait pas être considérée comme un roc inamovible, mais plutôt comme un ensemble de modèles, dont il importe de remettre en question et de requalifier sans cesse les configurations conceptuelles.Ce premier tome se donne pour tâche de revoir et d’analyser plusieurs concepts majeurs de la métapsychologie, non seulement à l’aune des avancées de la méthode et des modifications de la technique, mais aussi à la lumière des changements anthropologiques et sociologiques survenus depuis la naissance de la discipline. Une telle recherche, profitable au clinicien d’aujourd’hui, se poursuivra dans le second tome par l’étude critique des configurations des transferts, du trauma et des identifications.

En Anglais Psychoanalytic Concepts and Technique in Development. Psychoanalysis, Neuroscience and Physics, Routledge, 2019.

Ecriture complice récente

Anne-Marie Jovenet, avec la participation de Michèle Grzegorski et de Pierre Hédrich, Si on changeait de regard sur l’Alzheimer… Aurait-on moins peur ?, Imprimeur : Daubour à Solesmes (Nord)

Alzheimer fait peur… Comment traitons-nous nos peurs ? En faisant de l’humour, en donnant de « bons conseils » aux autres pour nous rassurer nous-même. Mais la peur ne disparaît pas. Elle est enfouie et resurgit à l’improviste.

D’où vient Alzheimer ? L’analyse montre que dans des milieux sociaux et professionnels différents, une constante existe : des événements douloureux à vivre sans jamais en parler : « faire face » en « faisant le silence sur soi ! »

Un jour un diagnostic est posé :

  • Et le regard se fait inquiet : fais attention !
  • Et le commentaire tombe : il a oublié.
  • Et l’impossible connexion s’installe.
  • Et la culpabilité envahit : si je n’avais pas…

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Ecriture complice récente

Olivier Maulini, Eduquer entre engagement et lucidité, ESF, 2019.

Les enseignants sont fragilisés. Face à l’ampleur des mutations sociales et des défis à surmonter, ils se voient souvent comme de simples exécutants à qui l’on demanderait de vider l’océan avec une petite cuillère. La lucidité, alors, pourrait les amener au bord du découragement, quand ce n’est pas de la dépression. L’ouvrage d’Olivier Maulini veut montrer que, précisément, on peut, tout à la fois, être lucide pour ne pas s’en laisser conter… et être quand même engagé dans un métier où rien de ce qui se fait et se dit au quotidien n’est insignifiant ; où l’émancipation peut advenir et contribuer à changer le monde. Avec beaucoup de finesse et en s’attachant aux questions vives du métier, en s’appuyant sur de nombreuses situations vécues, ce livre est bien plus qu’un manuel de survie : c’est un véritable bol d’oxygène pour que les enseignants, en rejetant aussi bien la naïveté que le fatalisme, se vivent comme des acteurs sociaux construisant l’avenir du commun.

Olivier Maulini est professeur associé à l’université de Genève dans le domaine de l’analyse du métier d’enseignant. Il est responsable du Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Education (LIFE) et intervient dans la formation des professionnels de l’éducation. Ses recherches portent sur les pratiques pédagogiques et les institutions scolaires, le travail, le métier et la formation des enseignants, les rapports entre savoirs, école et société.

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Ecriture complice récente

Eric Walther, Esquisses pour une éthique professionnelle, Editions Ouverture, 2019, 2 volumes.

Les textes proposés ont été écrits par un formateur intéressé par les questions d’éthique. Récits d’expériences et lectures sont en constant dialogue dans ces deux volumes. Le mot «esquisses» retenu pour le titre souligne que le travail dans ce domaine n’est pas et ne sera jamais achevé, que des questions demeurent encore dans l’attente d’une réponse. Au fil des pages pourtant une direction est proposée, des pistes sont suggérées, une éthique professionnelle se dessine peu à peu.

Au coeur de la promesse, Volume 1 

En éthique, un sujet est appelé à naître. Personne ne peut forcer, obliger. La contrainte c’est la loi et s’il y a désobéissance, il y a sanction. En éthique, il n’y a pas de sanction. Il y a le désir de transmettre, par ce que l’on sait et ce que l’on est, le goût d’apprendre, le goût de partir à la conquête d’une plus grande liberté et le goût de vivre!
Un livre de 184 pages au format 11×16.2 cm

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Anne-Marie Dozoul et Long Pham Quang, Pour un hôpital vivant, Paris, L’Harmattan, 2018.

Pendant plus de vingt ans, les coauteurs ont animé et organisé des dispositifs de formation autour du thèmede l’interculturalité dans les soins touchant aux questions des croyances, des mythes, des rites, du rapport au corps, à la douleur, à l’alimentation, à l’intime, à la naissance, à la mort, à l’autre. De façon récurrente, les attentes de formation portent sur l’acquisition de savoirs sur l’autre. Ils sont nécessaires mais insuffisants.Nécessaires comme repères pour contextualiser, les savoirs s’avèrent néanmoins insuffisants s’ils empêchentd’accompagner, d’être avec l’autre. Instrumentalisés, ils servent alors à anticiper, maîtriser la rencontre avec la personne se retrouvant privée de parole puisque l’on sait à sa place. Dans cet essai, cet autre constitue unefigure emblématique de l’altérité qui est analysée en milieu hospitalier. À partir de nombreuses illustrations, les perspectives envisagées questionnent également l’étrange et l’étranger se logeant en chacun denous-mêmes et mobilisés dans toute rencontre.

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Anne-Marie Jovenet, Des silences sur soi aux dires des sentiments. Comment faire avec soi-même, Presses universitaires du Septentrion, janvier 2018.

Des enfants « trop silencieux » à l’école, des adultes qui racontent en riant leur souffrance lors d’un changement dans leur vie, des vieux dont l’attitude figée traduit un enfermement dans le silence, pourraient-ils passer du « silence sur soi » aux « dires des sentiments » ? Telle est la thématique dont l’auteur a l’ambition de s’emparer. Ambition, parce qu’embrasser une thématique large n’est pas de bon ton dans le monde scientifique.
Écouter le silence à différents âges de la vie, conduira pourtant l’auteur à une hypothèse tout à fait nouvelle sur la survenue de l’Alzheimer, sur la stigmatisation des élèves dont le silence est tantôt requis, tantôt rejeté, et sur la contrainte que fait peser le courant de la Pensée dite positive à ne laisser voir aucune faiblesse.
À quelles conditions le « dire ses sentiments » peut-il donc, apparaître ? De la réponse à cette question émergent bien des pistes d’action et de prévention pour les professionnels des relations humaines.

Daniel Hameline, Préludes à une pédagogie majeure. Ecris sur l’école (1974-2009), Paris, ESF, 2017.

 

En 1979, Daniel Hameline inaugurait la collection « Pédagogies », chez ESF éditeur, en publiant un ouvrage dont le retentissement sera considérable, Les objectifs pédagogiques en formation initiale et continue. Il y montrait, tout à la fois, la nécessité d’introduire dans l’entreprise pédagogique une rigueur obstinée qui refuse de « se payer de mots » et l’importance de mener une réflexion approfondie sur le sens de cette entreprise, sa portée et ses perspectives.

Depuis, Daniel Hameline n’a cessé d’accompagner les « pédagogues » par ses formations, ses interventions dans le débat public, ses conférences, ses cours et les préfaces et postfaces qu’il a rédigées pour de très nombreux ouvrages. Chaque fois, il a apporté une hauteur de vue qui a permis de nous ramener à l’essentiel : « Qu’est-ce qui se fabrique dans le travail éducatif et comment en faire une action sensée ? »

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Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuillier, Anne-lise Ulmann, La créativité au travail, Paris, Erès, 2017.

 

Travailler n’est pas exécuter. Dans le décalage irréductible entre ce qui est défini comme étant à faire et ce qui est fait, se loge la créativité, cette puissance inventive engagée dans le travail vivant. S’y jouent à la fois la question de l’efficacité mais aussi, et fondamentalement, celle de la santé.

La créativité n’est donc pas l’apanage des grands créateurs : elle se loge aussi dans les arts de faire, le bricolage, l’intelligence pratique, les processus de renormalisation qui permettent de se dégager de la soumission à l’environnement et à ses contraintes. Son éloge, remis aujourd’hui à l’ordre du jour dans le monde de l’entreprise, n’est pourtant pas exempt d’ambiguïté.

Dans la perspective retenue ici, la créativité n’est pas seulement instrumentale (nécessité d’inventer pour faire), elle nécessite et manifeste une invention de soi. Elle se révèle dans un mouvement où l’on se surprend soi-même.

Mettre la créativité au travail pour en explorer les ressorts, modalités et enjeux requiert de mobiliser des approches disciplinaires, théoriques et méthodologiques complémentaires.

Written on novembre 12th, 2017 , écritures complices récentes Tags: , , ,

Michelle Bourassa, Mylène Menot-Martin, Ruth Fillon, Neurosciences et éducation. Pour apprendre et accompagner, De Boeck supérieur, 2017.

Préface Mireille Cifali

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Recension par Michel Develay dans les Cahiers pédagogiques n° 540.

Recension par Jean-Pierre Costille pour la Cliothèque.

Destiné aux étudiants en formation initiale à l’enseignement et aux enseignants, l’ouvrage explique de quelle manière  les neurosciences peuvent éclairer l’apprentissage et soutenir l’élaboration de stratégies pédagogiques et orthopédagogiques adaptées.

Dans cet ouvrage, les trois auteures, formatrices d’enseignants, conjuguent leur expertise pour examiner de quelle manière les neurosciences peuvent éclairer l’apprentissage et soutenir l’élaboration de stratégies pédagogiques et orthopédagogiques adaptées. Elles proposent des réponses ou, mieux dit, des hypothèses de travail aux questions que se posent formateurs et enseignants dans l’exercice de leur métier.

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Encyclopédie d’analyse des activités, Sous la direction de Jean-Marie Barbier et Marc Durand, Paris, PUF, 2017.

À l’interface des mondes de la recherche et des métiers de la performance s’est constituée depuis une quarantaine d’années une nouvelle culture de recherche, prenant l’activité sociale et professionnelle comme objet d’analyse dans l’étude des transformations sociales. À la fois stratégie individuelle, vecteur d’action  et de construction des identités, l’activité recouvre un champ très vaste de pratiques et de disciplines et fait aujourd’hui émerger des articulations inédites entre transformations intellectuelles et mutations sociales. L’Encyclopédie d’analyse des activités entend identifier ces activités humaines, les décrire, les comprendre et envisager des outils pour les transformer. Elle est le premier ouvrage à proposer une vue d’ensemble de ce champ. Résultat d’un travail collectif, réunissant plus de cinquante spécialistes de l’analyse des activités, elle s’adresse tant aux professionnels qu’aux chercheurs.

Histoires de vie professionnelle. Réfléchir, agir, construire. Sous la direction de Françoise Pasche-Grossin, Marie-Christine Juillet, Christine Riat, Agnès Barhier. Illustration Muriel Daucourt-Bouille, Editions HEP_BEJUNE, Collection Débats, 2017.

Préface Mireille Cifali

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Eric Walther, Formateurs d’enseignants. Défis au quotidien, Lausanne, Editions Ouverture, 2017.

Résumé

EVM (école vaudoise en mutation), HEP (haute école pédagogique) sont deux acronymes qui ont marqué la vie de l’école obligatoire et postobligatoire du canton de Vaud ces vingt dernières années.  Dans un contexte parfois fécond, souvent fébrile, et quels que soient le degré et la forme de leur engagement, les formateurs sont alors témoins ou/et acteurs d’une « traversée » par moments hallucinante. Poursuivant son projet de montrer par des récits « un formateur au travail », l’auteur propose UN regard sur cette longue période de changements. Une rude traversée.

« Comme les éclairs d’un flash, ces récits projettent une vive lumière sur la réalité de l’école et de ses enseignants mieux que ne sauraient le faire de longues analyses sociologiques. (…) A vrai dire, la force de ces textes, c’est que tous ils suscitent chez le lecteur réflexions, réactions, souvenirs, prises de position. » Jean-Pierre Rey

Blog de l’auteur

Written on juin 19th, 2017 , écritures complices récentes Tags: , , ,

Commencements et recommencements, Education permanente, n°210, dirigé par Patrick Mayen et Joris Thievenaz.

La question des commencements, ou des recommencements, fait partie de ces problématiques que l’on rencontre un peu partout dans le champ de l’éducation et de la formation des adultes. On «commence» un cours ou un programme de formation, on «recommence» à apprendre ou à travailler, mais on cherche aussi à comprendre les «commencements» ou les origines d’une situation, du développement ou d’un phénomène, etc. Quiconque pénètre les « coulisses » de la formation (depuis sa conception jusqu’à sa mise en œuvre) s’aperçoit qu’il y a là un enjeu central, pour le formateur comme pour l’apprenant. Derrière la thématique des commencements se cache en effet la difficile question de ce que l’on nomme couramment les «ressorts», «déclencheurs», «leviers» et autres «moteurs» de l’activité. Et rien n’est plus difficile que de commencer, ou de penser ce commencement ! En s’emparant de ce thème banal en apparence, Education permanente invite à une réflexion transdisciplinaire sur la question de l’initiation et des initiateurs de l’activité, dans le champ de la formation et dans toutes sortes de contextes.

Journée au Cnam le 9 juin 2017

Ecritures complices

Long Pham Quang, Emotions et apprentissages, Paris, L’Harmattan, 2017.

Apprendre de, apprendre par, apprendre dans les émotions…
Peu de questions présentent un enjeu social et personnel, un enjeu théorique et méthodologique aussi fort pour la recherche, pour la formation que pour la construction de sa propre existence.
Loin d’être des états transitoires, loin d’être des empêchements d’agir, les émotions trouvent leur pleine portée dans la mise à jour du rapport qu’elles entretiennent avec l’engagement et la construction de sens dans l’action. Elles permettent et donnent sens aux apprentissages, qu’ils soient possibles ou reconnus par les sujets. Les émotions informent et dynamisent les processus de subjectivation.
C’est à l’occasion d’une immersion en soin mortuaire, méconnu et pourtant essentiel, que sont avancées dans cet ouvrage des propositions théoriques et méthodologiques visant l’analyse des rapports pouvant s’établir entre émotions situées et apprentissages en situation de travail. Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs comme aux professionnels et étudiants désireux de disposer de définitions et d’outils d’analyse précis.

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952Bruno Robbes,  L’autorité enseignante. Approche clinique, Nîmes,  Champ social, 2016.

Cet ouvrage cherche à comprendre comment des professeurs du primaire ou du secondaire, débutants ou expérimentés, appréhendent la relation d’autorité vis-à-vis de leurs élèves. À travers des situations vives d’enseignement, ils témoignent de cheminements personnels complexes. L’enjeu consiste à ne pas s’installer dans des situations conflictuelles compulsives et mortifères où la souffrance, du côté des professeurs comme des élèves, prévaudrait sur l’accès aux savoirs. Ainsi, exercer l’autorité en tant qu’enseignant relève d’une construction, où l’analyse des dimensions pédagogiques et de l’activité effective d’un professeur s’allie nécessairement à un travail sur sa propre subjectivité. C’est ce domaine de la subjectivité que ce livre explore et dont les formateurs d’enseignants doivent aussi se préoccuper.

 Mireille Cifali, Transmission d’humanité, in Educateur « Les moteurs d’apprentissage », numéro spécial, 24 juin 2016.

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Texte « Transmission d’humanité

Mireille Cifali, « De l’enthousiasme à même la peur », in Cahiers Pédagogiques, Débuter dans l’enseignement, n°43, juin 2016.

arton10560-b7ca6Texte paru sous le titre « Dire et écouter les peurs ».

Argumentaire du numéro des Cahiers pédagogiques consacrer à « Débuter dans l’enseignement » :

Qu’est-ce cela représente de débuter comme enseignant ? Quelle idée s’en font les stagiaires ou récents stagiaires et les formateurs à qui ce dossier des Cahiers pédagogiques donne la parole. Les visions ne sont pas les mêmes et ce n’est pas si surprenant. Mais notre dossier s’adresse à tous et s’efforce de proposer des éléments de réflexion commune, pour que les débutants n’aient plus l’impression d’être passés à côté de leur année de formation.

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théâtre du vécu JPALe Théâtre du vécu. Arts, Soin, Education.
Sous la direction de Jean-Philippe Assal, Marc Durand et Olivier Horn, Editions Raison et Passions, 2016.

Préface de Boris Cyrulnik

Le Théâtre du Vécu est né de la volonté d’un homme, le professeur Jean-Philippe Assal, pionnier en Europe de l’éducation thérapeutique du malade et de sa rencontre avec un metteur en scène bolivien exilé en France, Marcos Malavia.

Depuis 15 ans et dans une dizaine de pays, le Théâtre du Vécu a permis de révéler le vécu silencieux, lourd, pénible, et générateur d’impuissance de tant de personnes diverses : malades chroniques, soignants, humanitaires, mais aussi éducateurs et formateurs.

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La revue Cliopsy n°15 est parue.

Vous pouvez la consulter ici.
Son sommaire.

Editorial

Ce quinzième numéro de la revue Cliopsy est un numéro varia qui nous mène au cœur même de la démarche clinique d’orientation psychanalytique.

Pour commencer, Antoine Kattar nous propose l’analyse d’un entretien clinique de recherche mené avec une adolescente libanaise. Il montre comment, dans l’après-coup, le cheminement de la pensée du chercheur, notamment à travers l’analyse de ses mouvements contre-transférentiels, lui permet de mieux comprendre les enjeux psychiques de la construction identitaire des sujets adolescents au regard d’un environnement incertain, que celui-ci soit lié à la situation politique ou aux injonctions parentales et sociales. Repenser l’environnement comme ce qui entoure et aussi comme ce que l’on porte en soi s’avère une piste de réflexion essentielle pour envisager le rôle que peuvent jouer les différents professionnels pour renforcer et étayer le soi-adolescent en construction et la manière dont ces derniers pourraient eux-mêmes être accompagnés pour élaborer les résonances intrapsychiques, intersubjectives et trans-subjectives inhérentes à l’exercice de leur métier.
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Michel de Certeau, Utopie vocaleMichel de Certeau, Utopie Vocali. Dialoghi con Paolo Fabbri e William J. Samarin, a cura di Lucia Amara, Milano, Mimesis, collana Volti, 2015.

Questo volume raccoglie una serie di conversazioni attorno al fenomeno della glossolalia, sviluppate da Michel de Certeau in dialogo con Paolo Fabbri e William Samarin. È il settembre del 1977 quando i tre studiosi si ritrovano a Roma per preparare i loro interventi in vista del seminario che avrà luogo l’anno successivo al Centro Internazionale di Semiotica di Urbino. Tale materiale, destinato inizialmente alla pubblicazione e rimasto fino a oggi inedito, viene per la prima volta riunito in un volume che prende il titolo dal saggio « Utopies Vocales, Glossolalies » in cui, qualche anno più tardi, De Certeau avrebbe rielaborato alcuni dei temi già presenti nei dialoghi del ’77. « La presenza di Michel de Certeau in Italia », costante e attiva fino al 1982, oltre ad aver lasciato tracce di diverso tipo, dà conto di una fitta trama di connessioni tra l’Italia e la cultura contemporanea, soprattutto di area francese.

Moll rectoJeanne Moll, En pédagogie, chemin faisant, Paris, L’Harmattan, 2015.

Ecrits au cours de 20 ans de vie professionnelle, ces articles et textes de conférences permettent une rencontre avec une pensée pédagogique, avec une éthique exigeante, avec une femme dont la passion est d’enseigner et de transmettre. Le lecteur découvrira la prédilection de l’auteur pour des thèmes comme le rapport à la parole et aux langues, l’éthique de la relation, le regard et l’écoute, le singulier et le pluriel, l’identité et l’altérité, l’ici et l’ailleurs.

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Ecriture complice récente
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Ecriture complice récente

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Christine Delory-Momberger (ed.), Eprouver le corps. Corps appris, corps apprenant, Editions Eres, 2016.

C’est à travers diverses expériences singulières du corps qu’est mise en avant la subjectivité d’un être corporel et charnel qui « éprouve » et qui « apprend » le monde, les autres et lui-même dans son corps.

La corporéité apparaît comme une dimension essentielle des processus de construction du sujet au sein de l’espace social. Dans l’expérience que le corps fait de lui-même et du monde s’originent et s’inscrivent tous les procès de formation et d’apprentissage, formels et informels, expérientiels et intellectuels. Le corps est appris et il apprend. C’est de cette dimension originaire du corps et de ses expériences dans la formation et les apprentissages que voudrait rendre compte cet ouvrage collectif.

Avec la participation de Catherine AGTHE-DISERENS, Patrick BAUDRY,Christophe BLANCHARD, Mireille CIFALI BEGA, Anne DIZERBO, François DURPAIRE, Karine ESPINEIRA, Mike GADRAS, Izabel GALVAO, Stéphanie KUNERT, David LE BRETON, Sarah LECOSSAIS, Béatrice MABILON-BONFILS, Michèla MARZANO, Valérie MELIN, Sylvie MORAIS, Lennize PEREIRA PAULO, Jean-Jacques SCHALLER, Maud-Yeuse THOMAS,Catherine TOURETTE-TURGIS, Christoph WULF.

Ecriture complice récente

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Jeanine Duval-Héraudet (dir), L’analyse de pratique : à quoi ça sert ?, Editions Erès, 2015.

L’analyse clinique de la pratique – ou supervision – est un travail oral. La confidentialité concernant tous les propos personnels qui y sont émis en est une des règles fondamentales. Les professionnels de l’éducation – rééducateurs de l’Éducation nationale ou professionnels de l’éducation spécialisée – qui se sont exprimés ici, sans rien trahir de cette règle, ont risqué la mise en visibilité de leur parole, de leurs difficultés ou de leurs doutes, alors qu’ils se confrontent quotidiennement à des enfants et des jeunes en grande souffrance. Ils ont souhaité témoigner de l’aide importante, nécessaire, que leur apporte l’analyse clinique de la pratique quant à leur engagement professionnel. Dans ce cadre, le superviseur qui les soutient témoigne aussi de son positionnement et de sa place. Lire la suite »

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  Publication récente 

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  Publications complices

Dictionnaire Freud, sous la direction de Sarah Contou-Terquem, Robert Laffont, 2015.

 

J’ai écrit deux entrées : « Suisse » et « Oscar Pfister ».

«Pour comprendre la psychanalyse, déclarait Freud en 1922, le mieux est encore de s’attacher à sa genèse et à son développement.» C’est ce principe d’une confrontation constante entre les origines d’une pensée et son évolution que les auteurs de ce dictionnaire ont à leur tour voulu privilégier, en se situant résolument par-delà toutes les querelles de chapelle. Leur but est de proposer aux lecteurs d’aujourd’hui de découvrir, de mieux connaître ou d’approfondir la pensée de Freud en suivant tout à la fois sa fabrication, la manière dont elle s’est imposée et développée, les échanges dont elle s’est nourrie et la postérité qui est la sienne.

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Publication récente (Voir aussi page « Articles 2011-2015 »)

Pierre Dominicé, Au risque de se dire, Téraède, 2015.

Préface de Mireille Cifali, Spiritualité et formation.

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Confrontés à un christianisme occidental décadent et à des références prises dans un mouvement de bascule, nos héritages religieux et culturels ssont de plus en plus mis de côté et dissociés du champ de la connaissance. L’approche biographique développée ici, dans l’optique d’un travail d’interprétation en profondeur, conduit à redonner un sens à la dimension spirituelle.

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Michel Neumayer, Etiennette Vellas (eds), Evaluer sans noter. Eduquer sans exclure, Lyon, Chroniques sociales, 2015.

Né du sentiment d’urgence qu’il faut au plus vite nous « désintoxiquer » de la note à l’école, ce livre entend relever un triple défi : convaincre les citoyens des méfaits sur l’éducation d’une estimation chiffrée, outil de sélection ; décrire des alternatives non chiffrées en matière d’évaluation ; s’interroger sur comment éduquer et évaluer sans exclure. Soit « dé-chiffrer l’humain ».

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Written on septembre 18th, 2015 , écritures complices récentes Tags: , , , , ,

Ecriture complice récente

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Christiane Chessex-Viguet, Penser l’école. Transmettre, apprendre, éduquerParis : L’Harmattan, 2015.

Aujourd’hui, comment enseigner et éduquer dans une société par essence changeante et fragile, comment rester ouvert à la modernité et y résister ? L’auteure insiste ici sur la complexité et l’ampleur de la tâche éducative et enseignante, sur la vulnérabilité de l’enfant aux prises avec le savoir et elle réaffirme combien la société civile a le devoir de soutenir ses enseignants et de les reconnaître dans l’exercice de leur profession.

Couverture de l’ouvrage.

 

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Benjamin Chemouny, Communiquer avec les parents pour la réussite des élèves, Editions Retz, 2014.

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Nouvelle Revue de psychosociologie n°19, L’événement, accident ou promesse ?, sous la direction de Florence Giust-Desprairies et André Lévy, Erès, 2015.

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La vie des sociétés, des groupes et des individus  ne se déroule pas selon une trajectoire linéaire et continue. Des ruptures, des changements interviennent soudainement, modifiant le cours de l’histoire et son sens. Ce numéro est consacré à ces expériences qui font événement, c’est-à-dire qui ne se constituent comme telles que par le choc émotionnel produit par sa soudaineté et son étrangeté. Entre une conception idéaliste de l’événement comme un « miracle », surgi, révélateur d’une vérité nouvelle, à la fois singulière et universelle et une conception tragique qui voit dans l’événement sa propriété désorganisatrice et traumatique, résultat d’une sorte de collapsus entre réalité psychique et réalité sociale, comment se  saisir de ce qui nous saisit et déborde toute intelligibilité, bouleversant nos schèmes de pensée ? Historiens, philosophes, sociologues, économistes, psychosociologues ou psychanalystes, chercheurs et praticiens, dont les travaux sont orientés vers  l’analyse de la société contemporaine, ou qui accompagnent les individus et les groupes en crise analysent ces processus critiques qui déchirent la société mais aussi la renouvellent.

 

Joris Thievenaz et Catherine Tourette-Turgis (eds.), Penser l’expérience du soin et de la maladie. Une approche par l’activité, De Boeck, 2015.

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Au-delà des inscriptions disciplinaires, des choix théoriques et des types de situations étudiées, les neuf chapitres qui composent cet ouvrage nous invitent à appréhender conjointement le vécu du soignant et celui du soigné à travers une approche par l’activité du sujet en situation d’action. La notion d’«activité», tour à tour mobilisée pour décrire le vécu et les apprentissages des professionnels du soin, puis de ceux qui en sont les destinataires permet d’opérer un déplacement de pensée vis-à-vis des catégories naturelles à travers lesquelles on appréhende habituellement la santé, la maladie et donc l’éducation thérapeutique.

Les recherches présentées dans cet ouvrage apportent un regard nouveau sur l’acte de soin ou d’accompagnement, et plus largement sur la formation des adultes. Il s’agit de proposer aux lecteurs quelques voies d’accès à l’activité réelle des sujets quitte, pour cela, à mobiliser de nouvelles grilles de lecture et des méthodes originales pour rendre compte des situations de travail ainsi que des apprentissages potentiels qui en découlent.

René Kaës at all., Crises et traumas à l’épreuve du temps. Le travail psychique dans les groupes, les couples et les institutions, Dunod, 2015.

« La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement.
Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient.

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Florence Giust-Desprairies et Cédric Faure, Figures de l’imaginaire contemporain, Editions des Archives contemporaines, 2015.

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A quelles sources se rêve aujourd’hui notre monde commun ? De quels imaginaires sommes-nous les contemporains ? Le livre présente une réflexion sur l’imaginaire et sur ses expressions sociales dans la société actuelle. Cette réflexion prend pour référence centrale la conception de Cornélius Castoriadis qui fait de l’imaginaire un élément inaugural, irréductible, au centre de la construction sociale-historique et de la psyché, comme création à l’œuvre dans la société et l’histoire. Il s’agit, dans cet ouvrage, d’une analyse des processus et des contenus qui attestent de la manière dont la collectivité crée des imaginaires sociaux qui à la fois se nourrissent des problématiques subjectives et contribuent à les façonner.

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Catherine Tourette, L’éducation thérapeutique du patient. La maladie comme occasion d’apprentissage, Bruxelles, De Boeck, 2015.

Cet ouvrage porte un regard nouveau sur les malades chroniques et l’éducation thérapeutique du patient. En posant la maladie comme une occasion d’apprentissage et de redéploiement personnel, l’ouvrage définit les activités qu’un malade chronique doit déployer pour se maintenir en santé et en vie. L’auteure décrit les compétences qu’un être humain déploie tout au long de la trajectoire de la maladie et de ses soins. En conséquence l’éducation thérapeutique proposée dans cet ouvrage s’inspire des courants les plus innovants de la formation des adultes et l’auteur consacre la quatrième partie de l’ouvrage à des propositions pour faire évoluer les conceptions traditionnelles de l’éducation thérapeutique.

Communiqué de presse

Ecriture complice récente

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Richard Etienne, Yveline Fumat, Comment analyser les pratiques éducatives pour se former et agir ?, Bruxelles, De Boeck, 2014.

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Le monde de la formation recourt de plus en plus à l’analyse des pratiques. Elle est même inscrite dans les instructions et décrets officiels. On la retrouve dans la plupart des plans de formation des métiers de l’humain, avec des horaires appropriés, parfois conséquents.

Mais les étudiants, les enseignants et les formateurs ne savent pas toujours à quel dispositif se vouer. Ces derniers n’ont souvent pas été formés eux-mêmes à cette pratique. Ils choisissent bien souvent la ou les méthodes qu’ils connaissent en délaissant d’autres techniques. Entre une analyse clinique à dominante psychanalytique et une méthode psycho-sociale ou puisée dans le cadre de la didactique professionnelle, le choix n’est pas toujours fondé sur des évaluations issues du travail réel.

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Mireille Cifali "Une carrière consacrée aux métiers de l'humain". Site propulsé par WordPress avec le Theme Adventure par Eric Schwarz
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Mireille Cifali

Une carrière universitaire consacrée aux métiers de l'humain