Préface de Boris Cyrulnik
Le Théâtre du Vécu est né de la volonté d’un homme, le professeur Jean-Philippe Assal, pionnier en Europe de l’éducation thérapeutique du malade et de sa rencontre avec un metteur en scène bolivien exilé en France, Marcos Malavia.
Depuis 15 ans et dans une dizaine de pays, le Théâtre du Vécu a permis de révéler le vécu silencieux, lourd, pénible, et générateur d’impuissance de tant de personnes diverses : malades chroniques, soignants, humanitaires, mais aussi éducateurs et formateurs.
Au-delà des inscriptions disciplinaires, des choix théoriques et des types de situations étudiées, les neuf chapitres qui composent cet ouvrage nous invitent à appréhender conjointement le vécu du soignant et celui du soigné à travers une approche par l’activité du sujet en situation d’action. La notion d’«activité», tour à tour mobilisée pour décrire le vécu et les apprentissages des professionnels du soin, puis de ceux qui en sont les destinataires permet d’opérer un déplacement de pensée vis-à-vis des catégories naturelles à travers lesquelles on appréhende habituellement la santé, la maladie et donc l’éducation thérapeutique.
Les recherches présentées dans cet ouvrage apportent un regard nouveau sur l’acte de soin ou d’accompagnement, et plus largement sur la formation des adultes. Il s’agit de proposer aux lecteurs quelques voies d’accès à l’activité réelle des sujets quitte, pour cela, à mobiliser de nouvelles grilles de lecture et des méthodes originales pour rendre compte des situations de travail ainsi que des apprentissages potentiels qui en découlent.
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Voir aussi page « Articles 2011-2014 »
Le numéro 195 d’Education permanente « Apprendre du malade » vient d’être publié. Il y contient un article que j’ai rédigé « Soins de la relation » et un entretien avec Jean-Philippe Assal et Anne Lacroix.