Genève, 1899. Professeur de psychologie, Théodore Flournoy publie Des Indes à la planète Mars, un livre qui connaît immédiatement un succès international. L’ouvrage révèle les talents étonnants d’Élise Müller (1861-1929), une Genevoise que l’auteur renomme Hélène Smith. Lors de séances spirites et dans ses états somnambuliques, elle raconte ses rencontres avec des personnalités historiques, ses voyages dans le temps et dans l’espace, ses visites de la planète Mars dont elle dessine les paysages ; elle parle des langues anciennes ou en invente de nouvelles. Suite à la publication du livre, elle se tourne vers des activités artistiques, notamment la peinture.
En écho à l’exposition Élise Müller / Hélène Smith. Médium, artiste, cette table ronde permettra d’échanger en compagnie de plusieurs spécialistes sur le parcours exceptionnel de cette femme genevoise connue aujourd’hui dans le monde entier. Un destin qui s’est dessiné au croisement du spiritisme, de la science et des arts.
Mireille Cifali – historienne, psychanalyste (Archives Institut Jean-Jacques Rousseau)
Carla Demierre – écrivaine
Pascale Jeanneret – conservatrice (Musée de l’art brut)
Sarah Scholl – historienne de la culture religieuse (UNIGE)
Modération: Marco Cicchini historien, co-commissaire de l’exposition (UNIGE)
Publication récente
Voir aussi page « Articles 2011-2017 »
in Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuillier, Anne-lise Ulmann, La créativité au travail, Paris, Erès, 2017, p. 109-126.
Ouvrages
Voir aussi pages « Ouvrages » et Articles (2011-2015)
Aujourd’hui, plusieurs courants scientifiques prennent l’art comme objet de recherche et établissent des correspondances entre le travail du chercheur et celui de l’artiste. Dans cet ouvrage, des universitaires qui inscrivent leurs approches dans les sciences humaines cliniques questionnent les connexions entre processus de création et processus cliniques. Ils analysent la façon dont le recours à des dispositifs d’enseignement, qui font entrer l’art dans la formation, rend possible des déplacements et des remaniements chez celles et ceux qui se forment. Que ce soit par le théâtre, la vidéo, l’image, la danse ou la poésie, l’expérience montre en effet la portée transformatrice de ces médiations. Se découvre alors une humanité reliée à d’autres, incluant sensibilité, émotion et surprise, favorisant les processus de dégagement d’une impuissance parfois éprouvée.
Article de Mireille Cifali, « Travail poétique, travail clinique : correspondance », pp. 7-22.