Anne-Marie Jovenet, Des silences sur soi aux dires des sentiments. Comment faire avec soi-même, Presses universitaires du Septentrion, janvier 2018.
Des enfants « trop silencieux » à l’école, des adultes qui racontent en riant leur souffrance lors d’un changement dans leur vie, des vieux dont l’attitude figée traduit un enfermement dans le silence, pourraient-ils passer du « silence sur soi » aux « dires des sentiments » ? Telle est la thématique dont l’auteur a l’ambition de s’emparer. Ambition, parce qu’embrasser une thématique large n’est pas de bon ton dans le monde scientifique.
Écouter le silence à différents âges de la vie, conduira pourtant l’auteur à une hypothèse tout à fait nouvelle sur la survenue de l’Alzheimer, sur la stigmatisation des élèves dont le silence est tantôt requis, tantôt rejeté, et sur la contrainte que fait peser le courant de la Pensée dite positive à ne laisser voir aucune faiblesse.
À quelles conditions le « dire ses sentiments » peut-il donc, apparaître ? De la réponse à cette question émergent bien des pistes d’action et de prévention pour les professionnels des relations humaines.