Jacques Pain est mort au matin du 17 janvier dernier.
Amitié de 40 ans,
dans les forces vives de la pédagogie institutionnelle,
sa voix va me manquer,
va nous manquer.
Un texte d’hommage, signé collectivement par quelques-uns d’entre nous,
a été publié dans L’Expresso du Café pédagogique du 19 janvier.
Je vous invite à parcourir son site, pour faire autrement sa connaissance, jusque dans ses romans.
En 2013, pour ses 70 ans et un film qui lui est consacré, j’ai écrit ce portrait de lui :
A Jacques Pain
Au fond
tout au fond
des bois feuillus
pénombre sur sol
brouillard pourquoi pas
Tout au fond des bois
la rose et la solitude
et les chats
sauvages évidemment
au féminin comme au masculin
farouches félins pas apprivoisés
et pourtant
Au fond
au fond de la plaine
la force d’un rire
le trait d’une résistance
le pouvoir des mots
ici comme ailleurs
jamais
dans le cadre attendu
sensible à la voix
et à l’espoir
nostalgie parfois
ne n’avoir pas renversé
les tyrans de papiers
destructeurs de liberté
Au fond
tout au fond des bois
comme au bout de la plaine
l’ami fidèle
tendre pourquoi pas
généreux forcément
fou, fou de liberté
pas peur de la violence
contre elle, avec elle
sa vie tracée
Au fond
dans la pénombre
là où se dépouille la vie
pour l’essentiel
se tient debout
aimant
Dans les pages de mireillecifali.ch, vous trouverez souvent référence à son nom, dans les différentes bibliographies, dans mes textes et ouvrages publiés. Et deux conférences audio sur la page consacrée aux archives sonores.
Les voici :
- Conférence de Jacques Pain, Le violence, dans un cours de Mireille Cifali, 11 juin 1987. Auteur Jacques Pain La violence
- Conférence de Jacques Pain, L’angoisse et la violence, dans un cours de Mireille Cifali, 10 mars 1988. Auteur Jacques Pain L’angoisse et la violence