Carnet 5. Au travers d’un regard. Reflets (automne 2021)
Durant les années 2020-2022, nous avons eu la nécessité de rester principalement à Genève. Chaque jour, nous avons arpenté le Parc La Grange, et passé devant un « lac alpin » construit il y a longtemps en ce lieu.
Être perdue dans une vision de banches devenues racines, espace peuplé par les reflets des arbres et des herbes. Savoir qu’il n’y a rien de réel au fond de l’eau, et être pourtant entraînée dans des mondes mystérieux, presque inquiétants. Surface et profondeur font surprise et intensité pour un regard qui s’arrête. L’image en révèle leurs fantômes. Les couleurs donnent la tonalité de la saison, les vagues transforment le lieu et les canards semblent nager non plus sur une eau uniforme mais dans des teintes qui les transforment. Cette rencontre est la mienne, en ces jours d’automne 2021. Une révélation d’images et de prises d’images. Un accord de rythme. Une expérience qui rejoint, probablement, tous les gestes qui tentent d’« émouvoir le visible » (Didi-Huberman, Brouillards de peines et de désirs, Minuit, 2023, p. 462). (MCB, 2023)
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Selon votre désir, vous pouvez consulter
le Carnet 3 L’ouverture d’un regard
et le Carnet 4 A l’horizon d’un regard,
qui le précèdent