Evénements
Socrate dans la cité, films de Frédérique Landoeuer
Si vous souhaitez comprendre par quels chemins des élèves en grande difficulté peuvent renouer avec la pensée dans une classe relais, je vous recommande de visionner les 4 films de Frédérique Landoeuer, ainsi que les entretiens réalisés avec Serge Boimare, Albert Jacquard, Jean-Pierre Lebrun, Philippe Meirieu, Jacques Pain, Sébastien Pesce et Michel Tozzi.
Vous pouvez en visionner des extraits sur youtube et consulter un article sur le site Le Café pédagogique.
Le coffret de deux disques peut être commandé sur le site de Semiosis.
La classe relais de Frédérique Landoeuer
Depuis de nombreuses années, Frédérique Landoeuer développe dans sa classe relais un projet innovant. C’est notamment en invitant des élèves décrocheurs à entrer dans le monde de la philosophie antique et du mythe qu’elle parvient à remobiliser des adolescents pour qui tout avait échoué jusque là.
En articulant étroitement 4 films thématiques et des séquences courtes d’analyse classées par films et par thèmes, le coffret a été pensé à la fois comme un outil pour les professionnels de l’enseignement et de l’éducation et comme un support de formation.
Présentation des films
Socrate dans la cité (28′)
Des élèves déscolarisés entrent dans le débat philosophique en découvrant le mythe de la Caverne. Le groupe se met dans la situation de celui à qui on propose un choix. Doivent-ils quitter la cité sécurisante, mais dans le même temps aliénante ? On retrouve alors transposé, dans l’analyse de ces adolescents, le voyage de « l’ex-enchainé » qui sort de la caverne et découvre le monde et les autres.
Tarek (33′)
Alors que Tarek, 15 ans, attend un jugement pour des délits graves, il se présente en classe tel qu’il apparaît aux yeux des adultes et des tenants de la loi et de l’ordre : en dehors de la réalité. Tout ce qu’il fait est « comme dans un jeu », il est dans la jubilation du personnage de délinquant qu’il a vu vivre et évoluer autour de lui… bientôt, il abandonne les armes pour se saisir des outils de la communication.
A l’école de la complexité (35′)
A entendre parler ces adolescents de leur quartier, des croyances véhiculées par les familles, de leur « culture jeune », une rupture franche apparait entre leur monde et les propositions de l’école. Il leur est proposé de travailler en classe relais de manière transdisciplinaire autour de la question de l’origine, par le biais des sciences, des arts, de l’étude des mythes, des religions, de la philosophie.
L’avis des autres (21′)
Ce qui est récréé dans cette classe relais, c’est l’espace grec de la « scole », un espace libre de toute contrainte vis-à-vis de l’extérieur. La seule contrainte est que les élèves puissent se voir et s’entendre. « Se voir » au sens réflexif du terme, c’est-à-dire faire un retour sur soi-même pour savoir qui l’on est, vis-à-vis de l’autre, ce que l’autre est pour chacun… et comment se reconstituer dans un lieu de réflexivité généralisée. Dans ce contexte, la rencontre devient possible…